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L’EFO en coupe CAF : Entre méfiance et confiance

Publié le vendredi 16 mars 2007 à 07h41min

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L’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) séjourne depuis le mercredi 14 mars dernier, à Dakar, dans le cadre du match retour des seizièmes de finale de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Après une courte victoire à l’aller face à l’US Ouakam (1-0), elle est venue avec l’espoir de décrocher sa qualification malgré l’absence de sept joueurs pour cause de blessure.

C’est à l’hôtel Indépendance, situé en plein centre ville, que la délégation burkinabè a pris son quartier général. Il est à trente kilomètres de l’aéroport et à 15 du stade Demba Diop, où se jouera demain le match à partir de18 heures. A Dakar, il fait un froid de loup en ce moment et peut-être que l’US Ouakam a profité de cet autre facteur pour se donner le maximum de chance. Quoi qu’il en soit, il faut bien jouer au football sans tenir compte de certains paramètres.

Dans leur quartier général, où les choses se passent bien, les joueurs sont sereins et promettent de se battre comme ils l’avaient fait à Niamey lors du premier tour contre le Sahel SC. La qualification ne s’étant pas totalement dessinée à Ouagadougou, c’est une autre bataille qui les attend au stade Demba Diop, où l’environnement sera différent.

Les stellistes, il faut le dire, auraient pu faire mieux au stade du 4-Août que de se contenter de ce résultat de 1-0. Mais, comme à l’accoutumée, les attaquants étaient en panne de sens devant les buts adverses. Ce match était largement à leur portée, mais il y avait ce manque de réussite au plan offensif. Samedi, il leur faudra élever leur niveau de jeu pour contrarier l’adversaire à domicile.

Le fait de n’avoir pas encaissé à domicile est un facteur psychologique important, mais les « Bleu et Blanc » seront privés de quelques joueurs : le capitaine Amadou Tall Tidiane, qui a écopé d’un carton rouge à l’aller, est frappé d’une suspension ; quant aux autres, ils traînent tous des blessures : Henri Traoré, Thierry Okaingni, Paul Koulibaly, Georges Bonou, Valéry Sanou, Abdramane Ouattara et Saïdou Sandaogo. Mais parmi eux, les deux derniers cités sont du voyage et le staff technique espère que d’ici samedi, ils se remettront de leur mal.

5000 dollars à payer à la CAF

L’EFO, qui n’est pas au bout de ses déboires, a été récemment sanctionnée par la CAF pour avoir reçu en trois matches quatre cartons jaunes et un rouge ; la rencontre de Niamey ayant été aussi prise en compte. Elle devra payer 5000 dollars à la CAF. C’est donc une équipe un peu diminuée qui essayera de tenir tête à l’US Ouakam. Le championnat sénégalais ayant été suspendu, une rencontre amicale a été initiée par la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour aider à la mise en jambes de l’US Gorée et de l’US Ouakam, engagées en coupes africaines.

La rencontre des « Africains », qui s’est jouée le dimanche 11 mars 2007, a vu la victoire des Goréens (2-0). Mercredi dernier, c’est-à-dire le jour même de l’arrivée de l’EFO à Dakar, l’US Ouakam a été encore battue en match amical par l’équipe nationale olympique du Sénégal (0-1), qui prépare le deuxième et dernier tour des éliminatoires des 9es jeux africains d’Alger devant l’opposer à la Guinée le 31 mars ou le 1er avril à Conakry.

Au sortir du match amical de mise à niveau contre l’US Gorée, l’entraîneur ouakamois, Al Ousseynou Sène, avait déclaré que Gorée a bien joué le coup en leur marquant deux buts sur des contres, et que maintenant, il s’agit de rectifier le tir, surtout au niveau de la défense, pour ne pas connaître le même sort face aux Burkibabè. Selon le quotidien Stades, le coach de l’USO était d’autant plus satisfait de ce match qu’il a noté la bonne réaction de son adversaire, qui joue mieux que l’EFO. « Gorée tient bien le ballon, développe bien le jeu, comme nous du reste. Il s’agira donc pour nous de ne pas nous laisser contrer comme nous l’avons fait », a-t-il ajouté.

Selon l’entraîneur Ouakamois, il a réaffirmé toute sa confiance pour le match de samedi parce que tout simplement, au vu du jeu développé contre Gorée, son équipe pourra s’en sortir face aux Burkinabè. L’US Ouakam, au vu de ses deux sorties, n’est pas un foudre de guerre, et il appartient à l’EFO de jouer serré et d’éviter surtout les actes d’anti-jeu. Pour que l’arbitre ne siffle pas pour l’équipe locale, les joueurs doivent avoir un bon comportement, se plaindre moins sur le terrain et éviter de tuer le temps. Entre méfiance et confiance, le coup est jouable...

De notre envoyé spécial à Dakar

Justin Daboné

Observateur Paalga

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