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États-Unis - l’Afrique : L’AGOA facilite la croissance économique des pays africains

Publié le jeudi 15 mars 2007 à 08h50min

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Une loi promulguée il y a sept ans afin d’accroître les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique continue de jouer un rôle essentiel pour la poursuite de la croissance et du développement des pays d’Afrique subsaharienne, a déclaré la représentante adjointe des États-Unis pour le commerce extérieur, Mme Florizelle Liser, lors de l’ouverture de l’atelier régional sur cette loi qui s’est tenu les 27 et 28 février à Douala (Cameroun).

Il est évident, a-t-elle dit, que la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) a des effets très positifs sur les pays d’Afrique subsaharienne. Leurs exportations aux États-Unis dans le cadre de cette loi ont plus que quintuplé ces cinq dernières années.

Mme Liser a indiqué que l’atelier régional de Douala, organisé tant par les services du représentant des États-Unis pour le commerce extérieur que par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), était destiné à accroître les effets de l’AGOA sur un plus grand nombre de pays remplissant les conditions nécessaires et sur un plus grand nombre de domaines.

Promulguée par le président Clinton en mai 2000, l’AGOA autorise l’importation en franchise de douane de 6 000 produits africains, dont des produits agroalimentaires, des meubles, des objets de décoration ainsi que des vêtements, des chaussures et toute une variété de produits industriels. En août 2002 et en juillet 2004, le président Bush a promulgué deux nouveaux textes de loi qui élargissent la portée de l’AGOA. Trente-huit pays africains peuvent maintenant prétendre aux avantages offerts par cette loi.

Mme Liser a fait état à Douala de quelques-uns des produits exceptionnels et très recherchés des pays africains, notamment le café du Rwanda, l’hydromel de la République du Congo, les jus de fruit du Cameroun, les meubles du Gabon, les objets artisanaux du Tchad et de la République démocratique du Congo, les épices et les bonnes herbes du Burundi et de SaoTomé-et-Principe. « Il existe, a-t-elle dit, des débouchés aux États-Unis pour ces produits et pour un grand nombre d’autres, et nous tenons à vous aider à les exploiter. »

L’état des exportations

Selon le communiqué de presse de l’USAID, 150 représentants des pays qui remplissent les conditions de l’AGOA ont été invités à Douala pour leur permettre « de prendre des contacts, de faire part des enseignements tirés de leur expérience et de parler à des spécialistes de secteur venus des États-Unis ».

L’atelier de Douala est le quatrième d’une série d’ateliers sur l’AGOA organisés par les États-Unis. Les trois précédents ont eu lieu en Afrique du Sud, en Éthiopie et au Ghana.

En ce qui concerne le secteur important du textile, Mme Liser a indiqué que les exportations africaines de vêtements aux États-Unis dans le cadre de l’AGOA avaient augmenté de 251 % depuis 2001 pour atteindre plus de 1,3 milliard de dollars.

Elle a également fait état des exportations suivantes :

- le Cameroun a exporté aux États-Unis, en dehors du pétrole, des produits d’une valeur de près de 1 million de dollars, notamment des produits en caoutchouc, des noix de kola, des produits finis en bois et des produits alimentaires ;

- le Kenya exporte de plus en plus de roses, d’ananas, de fruits oléagineux, d’huiles essentielles et de vêtements ;

- la République démocratique du Congo exporte du cuivre affiné, du minerai de tungstène et du ginseng ;

- en 2005, les exportations de contre-plaqué du Gabon ont atteint 200 000 dollars ;

- une entreprise rwandaise a conclu un accord d’exportation de paniers artisanaux avec les grands magasins Macy’s.

Après avoir reconnu que les exportations africaines de vêtements dans le cadre de l’AGOA avaient diminué en 2006, Mme Liser a déclaré : « Certains signes montrent que les producteurs africains de vêtements reprennent le dessus. La semaine, j’ai assisté à un grand salon de l’habillement à Las Vegas et j’ai été impressionnée par le fait que de nombreux acheteurs se renseignaient auprès de producteurs africains, notamment auprès d’une société ougandaise qui vient de commencer d’exporter des tee-shirts en coton ougandais produit de façon organique. »

Afin d’aider les producteurs et les exportateurs africains à tirer parti de l’AGOA, les États-Unis apportent à l’Afrique subsaharienne une aide en matière de renforcement des capacités commerciales. Cette aide a atteint plus de 1 milliard de dollars au cours des cinq dernières années, notamment 393 millions de dollars rien qu’en 2006.

Par ailleurs, dans le cadre de ses quatre centres régionaux du commerce en Afrique subsaharienne, l’USAID exécute diverses activités afin d’aider les pays africains à mieux tirer parti des possibilités offertes dans le cadre de l’AGOA.

L’une des mesures les plus importantes à cet égard est l’initiative du président Bush visant à renforcer la compétitivité de l’Afrique subsaharienne en matière d’exportation en améliorant la réglementation commerciale, en accroissant les connaissances et les compétences du personnel des entreprises africaines, en élargissant l’accès aux services financiers et aux investissements et en facilitant les investissements dans le domaine de l’infrastructure. Sa dotation est de 200 millions de dollars pour une période de cinq ans.

Par Jim Fisher-Thompson,
Rédacteur de l’USINFO

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