« Naomi l’Africaine » est un monument avec lequel il faut désormais compter à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Il s’agit d’une statue en bronze de deux (2) mètres de haut, pesant 300 kg. Le tout est dressé sur un support savamment construit à l’angle droit du croisement de l’Avenue Charles De Gaulle et de la circulaire.

L’œuvre est du peintre-sculpteur français d’origine algérienne, Rachid Khimoune, qui en a fait don à la commune de Ouagadougou. Et cela, grâce au bon vouloir du président du Faso, Blaise Compaoré, du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Aline Koala, etc. « Naomi l’Africaine » selon son auteur, relie Paris à « Simonville »
Mme Aline Koala en compagnie de l’auteur de l’œuvre, Rachid Khimoune.

et traduit son amour pour le Burkina Faso qu’il a visité il y a de cela 8 ans. A la réception officielle de Naomi dans la soirée du 27 février 2007, elles étaient nombreuses les personnalités présentes : le parrain du XXe FESPACO, Manu Dibango, le ministre burkinabè de la Culture, Aline Koala, l’ambassadeur de France au Burkina, François Godblatt, celui du Burkina à Paris Filippe Sawadogo, le maire de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré...

Au nom de ses administrés, le maire Simon Compaoré a exprimé toute sa joie. « Naomi l’Africaine » est située sur l’une des avenues les plus grandes et les plus longues de la ville », a-t-il indiqué au généreux donateur, pour lui témoigner l’amour et la considération réservés par les ouagavillois à l’œuvre. « Nous allons prendre soin de Naomi », assurance du maire Simon Compaoré. Et séance tenante, il a confié les « premiers soins » de Naomi aux vendeuses de fruits du secteur n°28 qui se sont dit très honorées de l’installation du monument à quelques mètres de leur lieu de commerce.

Aussi, il a remercié longuement Rachid Khimoune, cet artiste « ingénieux et prolixe dont les réalisations peuplent les 5 continents ». En effet, c’est M. Khimoune qui a réalisé en 2001 à Paris, la farandole des enfants du monde, un ensemble de 21 sculptures pour marquer l’entrée au XXIe siècle. Pour sa part, Mme Aline Koala s’est déclarée « émue » à la réception de « Naomi l’Africaine ». « C’est un sentiment culturel très profond », a-t-elle dit, avant de décliner toute la symbolique de la statue.

Une vraie femme africaine avec des rondeurs et ayant noué autour de sa taille, un pagne traditionnel, a expliqué Madame la ministre. Elle s’est en outre, rappelé qu’il s’agit de l’une des rares fois, si ce n’est la première, qu’un artiste étranger fait honneur au Burkina Faso de son œuvre. Par ailleurs, Aline Koala a salué la grande taille de la statue, parce que cela lui donne plus de visibilité. Elle a espéré que ce monument servira de modèle aux artistes-sculpteurs burkinabè.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya