"Constituer des listes communes en vue de notre participation aux élections législatives du 6 mai 2007". "Adopter une bannière commune, celle de l’UPR". "Structurer les listes nationales et provinciales retenues pour le scrutin à venir dans le respect des implantations respectives des particularités locales de l’optique stratégique du protocole et des positionnements qui le sous-tendent enfin dans l’observance du consensus dans la prise de décision sur toutes ces questions".

Voilà l’option prise par quatre (4) partis membres de la mouvance présidentielle : Rassemblement des démocrates du Faso (RDF) du député Maurice Salvador Yaméogo, Réveil démocratique des masses (RDM) de Eugène Diendéré, Union des patriotes pour le développement (UPD) du député Tenrebson Boniface Zango, Union pour la République du député Toussaint Abel Coulibaly. "Il faut agir ou périr.
Nous avons choisi d’agir, de nous donner tous les moyens d’être entendus parce que devenus plus opérationnels et au soir du 6 mai 2007, comme nous le croyons fermement, encore plus représentatifs", a expliqué M. Coulibaly dans la déclaration liminaire à la conférence de presse que des leaders des quatre parties contractantes ont animée, lundi 26 février dernier à Ouagadougou.

Constitués en alliance, ils ont accepté de rassembler leurs militants et unir leurs voix autour d’une seule bannière pendant les législatives du 6 mai 2007 : celle de l’Union pour la République (UPR). Pour les alliés, leur option tient compte de deux réalités majeures. Premièrement, les nouvelles dispositions du code électoral qui stipulent que tout parti qui n’aurait pas engrangé 5% de l’électorat à ces législatives ne bénéficiera plus du financement de contractants.

Deuxièmement à l’incapacité de chacun des quatre partis contractants à couvrir à lui seul le territoire national. "C’est l’une des rares fois que quatre partis politiques acceptent d’aller à une élection sous la bannière d’un seul", a rappelé Maurice Salvador Yaméogo.
Les critères qui ont prévalu au choix du logo de l’UPR pour porter l’alliance reposent sur son fort taux de couverture géographique et son poids électoral au sortir des municipales de avril 2006.

Les quatre partis contractants indiquent qu’ils font partie des dix premières forces politiques du Burkina Faso et l’UPR se positionne aujourd’hui comme le troisième. "La politique, c’est la saine vision de la réalité", estime Tenrebson Boniface Zango de l’UPD. Les quatre leaders ont placé cette alliance dans une volonté d’ouvrir une brèche et de tracer le sillon de l’unification des forces de la mouvance présidentielle. "On ne peut construire sans se sacrifier, sans un esprit de consensus", affirme Eugène Diendéré du RDM. Ainsi l’alliance constituée par le RDR, le RDM, l’UPR et l’UPD s’inscrit dans une longue durée.

Les contractants ont expliqué que leur action ne répond pas à une spontanéité due aux élections législatives de mai 2007. Elle pourrait aboutir un jour à une formation politique unie et forte dans le paysage politique burkinabè à l’image du processus de création du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Aussi, l’alliance reste ouverte à tout parti membre de la mouvance présidentielle répondant et souscrivant au protocole d’accord et à l’esprit d’engagement de ses fondateurs.

Jolivet Emmaüs

Sidwaya