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Rue marchande : De la place de la Nation à la Maison du peuple

Publié le jeudi 1er mars 2007 à 08h03min

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Comme à chaque édition, le festival de Ouagadougou donne lieu à une galerie marchande. Cette année, pour vivre l’ambiance de la fameuse rue marchande, il faut aller à la place de la Nation et à la Maison du peuple.

A la place de la Nation, depuis l’ouverture du FESPACO, l’ambiance est monstre, en raison de la journée continue, décidée par les autorités, pour permettre à tout le monde d’être de la fête. Pour celui qui s’y rend, il faut, s’il est à mobylette, débourser d’abord 500 FCFA (parking 200 ; entrée dans l’aire de la foire, 300).

Sur place, ce sont les vêtements, les objets d’art et de décoration qui sont essentiellement exposés. On trouve aussi sur les lieux les produits de la pharmacopée, de l’agroalimentaire, des cosmétiques... A des points précis, les soldats de feu veillent au grain, dans une cacophonie générale, puisque chacun assure l’animation à sa manière pour attirer le maximum de clients dans son hangar.

Valérie Ouédraogo et Lydie Régina Kaboré sont des copines. A la rue marchande, elles viennent pour la première fois depuis l’ouverture du 20e FESPACO. Les produits burkinabè, selon elles, sont fortement représentés à la foire, mais, affirment-elles, leurs prix sont inabordables. Elles promettent donc de revenir vers la fin de la semaine, dans l’espoir de pouvoir acquérir quelque chose en souvenir.

Les gens ne se bousculent pas pour acheter

Akohoubè et son ami Dandiagui Bougatani Alphonse sont venus de Tiébélé proposer au public leurs articles au stand Toffanello Laurent, du nom de leur bienfaiteur. A 60 000 FCFA le stand, ils ne sont pas sûrs de rentrer dans leurs fonds au soir du 3 mars prochain, si on prend en compte le transport et les frais annexes.

Depuis Lomé, Fatima Mensah est venue au FESPACO pour écouler ses marchandises, sur une superficie de 20 m2 qui lui a coûté 200 000 francs CFA. Les gens ne se bousculent pas pour acheter, et ce fait, Dame Mensah le met au compte de la séparation de l’espace de vente des articles de celui des buvettes et restaurants, qui est localisé à la Maison du peuple.

Amadou Ouédraogo, qui est à sa énième participation à une rue marchande, ne se plaint pas trop. Les affaires marchent, selon lui, pour le mieux et la sécurité est au rendez-vous.

La fête, c’est à la Maison du peuple

Ceux qui soutiennent que les Burkinabè aiment la fête n’ont peut-être pas tort. Il suffit, pour s’en convaincre, de faire un tour à la Maison du peuple. L’ambiance, comme dirait l’autre, y est mortelle. Elle n’est pas sans rappeler la fameuse "Fête de la bière" et on y trouve tout ce que Ouagadougou a de meilleur comme grillade ou porc au four. Les "godets", il y a en a gogo.

Il y a même du dolo mossi, bissa, samo, également du kansa, les fameux beignets bissa. Tout le monde y trouve son compte, même les enfants, qui ont un espace pour s’amuser, faire du manège... Quoi qu’on dise, le détour en vaut donc la peine.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur

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