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Partenariat stratégique pour l’Afrique : Mobilisation tous azimuts pour une aide plus efficace au continent

Publié le mardi 27 février 2007 à 08h34min

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Le Partenariat stratégique pour l’Afrique (PSA) a clos, vendredi 22 février 2007 à Ouagadougou, son assemblée générale annuelle. Ce fut l’occasion pour ce « club », d’appeler les donateurs à accroître l’aide accordée à l’Afrique.

Le Partenariat stratégique pour l’Afrique (PSA) a réuni ses membres pour une assemblée générale ordinaire les 21 et 22 février 2007 à Ouagadougou. Après deux jours de débats, les participants ont reconnu que l’aide accordée jusque-là, par les partenaires bilatéraux et multilatéraux à l’Afrique, ne permettra pas au continent d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont l’échéance arrive en 2015. En effet, selon la Banque mondiale, seulement dix-sept pays africains ont des taux de croissance économique soutenus de l’ordre de 5% par an depuis 1995. Le reste, le plus grand lot de pays, connait une croissance tellement faible qu’il lui est pratiquement impossible d’améliorer le bien-être des populations.

Face à cette situation, les participants à l’assemblée générale du PSA ont lancé un appel aux donateurs à tenir au moins les engagements qu’ils ont pris d’abord, à Gleenagles (Ecosse) puis à Monterry (Canada) lors des Sommets du G8, en accordant des ressources additionnelles aux pays africains afin de leur permettre de réduire les inégalités entre riches et pauvres et entre populations des villes et des campagnes. Ils ont également invité les Africains à faire plus d’efforts en combattant la corruption et en assainissant la gestion de leurs économies afin de permettre la croissance, créatrice de richesses.

Le PSA, un « club » de plaidoyers pour l’Afrique

Selon le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Hart Schafer qui copréside le PSA avec le ministre des Finances du Ghana, Kwadwo Baah-Wiredu, le PSA n’est pas un club de bailleurs de fonds. C’est une structure chargée de faire de la plaidoirie afin de mobiliser plus de ressources pour l’Afrique. Il fait des études et des prévisions afin de permettre aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de l’Afrique de mieux appréhender les enjeux économiques du continent.

Ainsi, depuis sa création en 1987, le PSA a d’abord plaidé et obtenu auprès des partenaires de l’Afrique, l’extension des échéanciers de paiement de la dette, ensuite, il a cherché à faire réduire leur dette, puis il est parvenu à arracher leur suppression par les créanciers bilatéraux. Son dernier grand combat qu’il a remporté, c’est la suppression de la dette multilatérale de certains pays africains, décidée par le G8 lors du Sommet de Gleenagles.

Il a également été à la base de la réflexion qui a permis aux bailleurs de fonds d’harmoniser les conditionnalités de l’aide au développement à l’Afrique. Aujourd’hui, le PSA plaide pour la mise en oeuvre de toutes les décisions prises par le G8 et réfléchit sur comment obtenir l’accroissement des ressources après la suppression de la dette. Il s’est aussi attaqué à la question de la prédictibilité de l’aide afin de permettre au continent de mieux planifier son développement.

Au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part douze pays africains ainsi que des organismes bilatéraux et multilatéraux de financement, les discussions ont porté sur les projections de la croissance économique en Afrique, ainsi que les capacités des pays africains à supporter les relations commerciales entre l’Afrique et le reste du monde. La flambée des prix du baril de pétrole et les résultats d’une étude de la Banque mondiale portant sur la croissance économique de l’Afrique de ces 45 dernières années ont été des sujets abordés au cours de cette session.

L’apparition de nouveaux partenaires financiers pour l’Afrique comme la Chine, le Brésil ou encore l’impact potentiel des relations économiques entre l’Afrique et les économies émergentes ont été examinés. Outre les projections sur les flux financiers vers le continent, les participants ont échangé sur la gestion de l’aide. Créé en 1987, le PSA regroupe des partenaires bilatéraux et multilatéraux de l’Afrique qui discutent de la mobilisation des ressources pour le continent.

En 2003, le « club » qui était jusque-là fermé aux pays africains leur a été ouvert. Les africains prennent désormais part à toutes les instances et participent à la planificaton des besoins et à la définition du budget de fonctionnement du secrétariat logé au siège de la Banque mondiale à New York.

Romaric Ollo HIEN

Sidwaya

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