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Cinéma : « Wiibdo », le sacrilège, 3e long métrage de Savane Communication

Publié le mercredi 21 février 2007 à 07h55min

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Sidnaba

Savane Communication, avec son réalisateur Zida B. Sidnaba a bouclé son 3e long métrage titré « Wiibdo » ou le « sacrilège ». La grande première a eu lieu samedi 17 février 2007 au ciné Neerwaya sous le parrainage de Mme Monique Ilboudo, ministre de la Promotion des droits humains.

Après « Ouaga Zoodo » et « Mathy la tueuse », Savane Communication est de nouveau sur la scène cinématographique avec son 3e long métrage(1h 45 mn), « Wiibdo ou le sacrilège ».

C’est un film de fiction du genre drame social et monté sur support DVCAM. « Wiibdo ou le sacrilège », c’est le reflet des faits et gestes de la société africaine contemporaine. La problématique de l’éducation des filles, la perte des valeurs, la situation des filles-mères.

Le déroulement du scénario plonge le cinéphile dans un quartier périphérique d’une ville où Poko, une belle jeune fille, est la proie de toutes les convoitises.

Cette situation inquiète son père et d’une certaine façon sa mère. Cette dernière par pure matérialisme, manœuvre habilement pour qu’elle trouve du travail auprès d’un riche commerçant soit disant son cousin. La chair étant faible, Poko tombe enceinte du commerçant et sa complice de mère va tenter le tout pour la faire avorter. Poko est alors obligée de fuir le domicile paternel pour éviter l’opprobre et le courroux du père (il est chef coutumier) et va se rendre au village. Elle y accouche mais revient en ville.

Par souci de trouver du travail, elle abandonne son enfant dans un jardin où l’enfant est recueilli par une vielle dame. Quelques temps plus tard, Poko trouve du travail comme domestique en ville chez un couple de blancs à qui elle donne satisfaction.

Ceux-ci en rentrant au pays lui lèguent leur boutique de joaillerie. Poko devient une femme comblée mais troublée par l’abandon de son fils et le bannissement de son père qui joue sur l’honneur de son rang de chef coutumier. Les choses évoluent jusqu’au jour où Poko rencontre un jeune et charmant infirmier-major.
Une histoire d’amour naît entre les deux et conduit aux fiançailles, à une grossesse.

Mais des révélations et recoupements de bouts d’histoires finissent par révéler la vérité au grand jour : Poko était fiancée et enceinte de son propre fils qu’elle avait abandonné alors tout bébé. Voici le sacrilège ! Elle tente de tuer son bébé, son fils (qui l’échappe après des soins intensifs) et se donne la mort.

Son père tenant à son honneur (son rang de chef coutumier ne supporte pas un tel sacrilège) se donne également la mort.

` »Wiibdo ou le sacrilège » est un film qui interpelle sur la problématique de l’abandon des enfants.
Dans ce 3e long métrage, le réalisateur Zida B. Sidnaba a choisi de mettre en vedette les comédiens locaux mais surtout les artistes-mucisiens tels Aly Veruthey, Georges Ouédraogo, Salambo, Jean-Claude Bamogo dit Man et Bamos Théo.

Le film a coûté la bagatelle de trente millions de francs CFA avec la contribution financière de la FIB et de Burkina Moto.

Ismaël BICABA

Sidwaya

P.-S.

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