La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) composite a terminé à 112. 81 contre 112. 68 à un niveau équivalent à celui de 2005 avec + 0,12%. La BRVM composite a atteint son plus haut niveau historique avec 178. 01 en septembre. Cette année, la poursuite de ce mouvement a été renforcée par l’introduction d’Eti Ecobank. Avec 2549 milliards de F CFA, la capitalisation a progressé de 51,52% par rapport à fin 2005.

Elle compte plus de 2000 milliards d’obligations côtées et non côtées. Au niveau des performances des valeurs, la plus forte hausse a été enregistrée par la Société africaine de plantation d’hévéas (SAPH) de Côte d’Ivoire avec 137,04% de progression en 2006. Son cours est passé de 5400 F CFA en fin 2005 à 12 800F CFA en fin 2006. Cette progression s’explique par la hausse des cours des caoutchoucs et par la bonne gestion de la société.

Léopold Ouédraogo, directeur de l’antenne nationale de Bourse du Burkina : « Les OPV des entreprises privatisées des pays de la région sont toujours en attente d’introduction en bourse de 20% de leur capital ».

La plus forte baisse a été subie par SIVOM de Côte d’Ivoire avec 50%. Son cours est passé de 3000F CFA à 1500 F CFA. Cette baisse s’explique en grande partie par la crise en Côte d’Ivoire et la concurrence entre les opérateurs. Quant aux plus forts échanges, c’est Eti Bank qui se positionne en nombre de titres avec 1 263 227 titres échangés. En capitaux, c’est la Sonatel du Sénégal qui a battu tous les records avec 45 milliards de F CFA d’échanges contre 8 milliards en 2005 soutenue par la hausse de son cours de 37% il est passé de 67 015 F CFA à 91 000F CFA en fin décembre 2006.

La Bourse s’est également penchée sur la conservation admission à la cote et au DC/BR, la structure centrale du marché financier régional qui conserve les avoirs en titres des SGI, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs dématérialisées des investisseurs particuliers ou institutionnels. Du côté des obligations, l’année 2006 a été marquée par quatre introductions : deux emprunts d’Etat l’un de 82,4 milliards de F CFA de la Côte d’Ivoire et par la première fois du Togo avec 36,3 milliards de F CFA. Les deux autres emprunts sont de la BOAD pour un total de 25 milliards. La SFI (Banque mondiale) a émis en fin 2006 son premier emprunt obligatoire en monnaie locale pour 22 milliards de F CFA.

Cette opération selon la BRVM témoigne de la confiance des institutions internationales dans la région et dans son marché financier. Du côté des actions, il faut noter l’introduction le 11 septembre 2006 des 611 millions d’actions d’Ecobank ETI lors d’une opération de cotation simultanée sur les trois places de la CEDEAO (Ghana, Nigéria, UEMOA).

En terme de retombées financières internes, les efforts de gestion conjugués à la relance des activités vont permettre le redressement financier de deux structures à savoir la BRVM et le DCBR. Les bénéfices de 355 millions de F CFA en 2005 seront en augmentation en 2006 selon les prévisions. Pour les perspectives de 2007 l’opération publique de vente de l’ONATEL prévue depuis deux ans sera réalisée. La SBIF a été chargée de réaliser l’OPV de 20% du capital de l’Onatel aux Burkinabè et aux non Burkinabè.

Dans le registre des emprunts obligatoires publics non encore introduits, l’emprunt de la BOA Burkina de deux milliards de F CFA sera introduit en Bourse. L’année 2007 est aussi placée sous le signe des élections au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso. « Nous espérons que ces évènements ne viendront pas troubler le climat de confiance, condition nécessaire et indispensable au développement des investissements dans la zone, » a indiqué le directeur de l’antenne nationale de la Bourse du Burkina, Léopold Ouédraogo. Il n’a pas manqué de saluer les efforts des Editions Sidwaya qui œuvrent à travers ses publications à la promotoin de la BRVM.

Hamadou TOURE

Sidwaya