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Union des partis sankaristes : “Cheminer ensemble et pour toujours”

Publié le lundi 19 février 2007 à 09h29min

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La coordination nationale de l’Union des partis sankaristes (UPS) a animé, le 17 février 2007 à Ouagadougou, une conférence de presse à Ouagadougou. Expliquer à l’opinion nationale et internationale le sens profond de la création de l’UPS, tel était l’objectif de cette rencontre.

Enfin l’unité sankariste ? Pas tout à fait, mais le train est en marche, à en croire les déclarations des responsables de certaines formations se réclamant du Sankarisme. Il s’agit notamment de la Convention des partis sankaristes (CPS) d’Ernest Nongoma Ouédraogo, de la Convergence de l’Espoir de Jean Hubert Bazié, du Front des forces sociales de Norbert Tiendrébéogo (FFS), du Parti pour l’unité nationale et le développement (PUND) et du Mouvement sankariste divers (MSD) de Joseph Ouédraogo.

Depuis le 13 janvier 2007, ils ont marqué cette volonté de s’unir en créant une structure dénommée « l’Union des partis sankaristes (UPS) ». Et selon le président en exercice de la coordination de cette union, Ernest Nongoma, qui a lu la déclaration liminaire, la naissance de l’UPS traduit leur engagement à bâtir « ensemble les fondements d’un idéal fort et porteur ».

Toutes les voies susceptibles de les conduire à l’unité de la grande famille sankariste, a-t-il laissé entendre, ont été explorées. Ils ont tenu, arguera-t-il, à associer toutes les forces sans exclusive dès les premiers contacts entre frères sankaristes. Ce, pour « donner les meilleurs gages de transparence et de sincérité à la démarche ». En dépit de toutes ces précautions, regrettera Ernest Nongoma, certains n’ont participé à aucune rencontre et d’autres ont quitté, « sans justifications, le train en marche ». Pour le président de la coordination de l’UPS, les portes du train de l’unité qu’ils tiennent sont « grandement ouvertes » pour tous ceux qui ont raté ce train au départ.

L’UPS en ordre de bataille pour les législatives

L’UPS participera aux législatives et sera présente dans les 45 provinces du Burkina. C’est ce que nous ont confié au cours de cette conférence de presse ses responsables qui se sont déjà positionnés têtes de liste dans leurs fiefs pour les futures joutes électorales.

Ernest Nongoma au Passoré, par ailleurs maire de la commune rurale de Tèma-Bokin depuis les municipales du 23 avril 2006 ; le député Nébilé François Badolo qui a suppléé le dernier cité à l’Assemblée nationale au Sanguié ; au Yatenga avec Joseph Ouédraogo ; Jonas Sawadogo au Bam ; Nestor Bassié et Omar Barry au Houet ; Norbert Tiendrebéogo et notre confrère Mamadou Kabré sont candidats au Kadiogo. Sur la liste nationale, c’est Jean Hubert Bazié qui se retrouve en tête de liste. Et leur participation à ce scrutin, dira Ernest Nongoma Ouédraogo, se veut avant tout démocratique et patriotique.

Le but étant « de contribuer franchement à l’ancrage de la démocratie au Burkina, à lutter contre toutes tentatives d’accaparement des maigres acquis de la lutte de notre peuple et à rejeter toute forme de pouvoir hégémonique ». L’UPS entend réaliser son idéal commun, à savoir « un seul et grand parti sankariste ». Les élections, un cadre de renforcement des liens de camaraderie entre formations et militants en sont un moyen, et ne sont qu’une étape de leur point de vue pour arriver un jour « à cheminer ensemble pour longtemps et pour toujours ».

Les législatives ne constituent pas la seule préoccupation de l’UPS, selon ses responsables. Ils ont exprimé leur engagement à œuvrer à ce que les dossiers de crimes de sang et économiques pendants dans notre pays ne soient pas enterrés. Comme celui de Thomas Sankara et de Norbert Zongo et leurs compagnons.

Mais comment ces différents leaders de partis sankaristes, qui ont eu des dissensions dans le passé, en sont arrivés à former une union ? On se rappelle encore, certains d’entre eux avaient juré même entre-temps de ne pas composer avec ceux qui sont comptables de la gestion du pouvoir de la IVe République. Pour Jean Hubert Bazié, comme l’a dit le musicien Alpha Blondy, « Seuls les imbéciles ne changent pas ».

Il reconnaît que dans le passé, ils ont eu des péchés, des dissensions, des reproches les uns aux autres, mais aujourd’hui, s’est-il réjoui, ils se sont mis d’accord pour s’unir et combattre l’adversaire commun. « Nous n’avons plus le droit d’échouer », ajoutera Joseph Ouédraogo, avant de regretter l’absence de l’UNIR/MS de Me Sankara dans l’union.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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