C’est vrai que l’essentiel a été fait malgré le résultat de 1-1, mais la manière n’y était pas et on comprend l’amertume de ses supporters.

Après le coup de sifflet final de l’arbitre Bissau-Guinéen, Silvestre Cantussan, des supporters des « Bleu et Blanc » avaient l’air perdu dans les tribunes. Aucun signe d’encouragement n’a été manifesté à l’endroit des joueurs, qui venaient pourtant d’arracher leur qualification pour le second tour.

Beaucoup d’entre eux ont même mis du temps à quitter le stade. La déception se lisait sur leurs visages parce qu’ils étaient convaincus au départ que leur équipe ne ferait qu’une bouchée du Sahel SC après le match nul (2-2) à l’aller à Niamey.

Samedi, les fans de la reine des stades ont été sans nul doute surpris de voir les Gazelles, l’autre appellation du Sahel SC, accrocher à leur tour l’EFO sur sa pelouse. Lorsque Saïdou Sandaogo a ouvert la marque à la 11e minute, son équipe venait de faire un pas vers la qualification.

Mise en confiance, on pensait que l’Etoile allait briller de mille feux. Mais, au fil du temps, face à des visiteurs accrocheurs, elle cherchait en vain des brèches.

Le Sahel SC, qui n’avait pas pour autant baisser les bras, était bien en place avec des automatismes et des réflexes collectifs assortis d’un bon pressing. Mohamed Chicoto, Saley Amadou et Hamani Moussa se sont mis en évidence sans parvenir à leurs fins.

A la reprise, les stellistes obtiennent coup sur coup deux corners improductifs. A la 51e minute, Ibrahima Ouattara, côté gauche, effectue un centre ; Sandaogo d’une tête mal ajustée voit sa balle passer au- dessus de la transversale de Coleman Okedi.

Après l’expulsion de Dankwa Kofi (68e) pour avoir écopé de deux cartons jaunes, on se disait que l’EFO avait là l’occasion d’inscrire un deuxième but. Mais, bien que parvenant à se mettre en position dangereuse, elle n’arrivait toujours pas à faire bouger le score.

Même les changements qui sont intervenus par la suite n’ont pas été bénéfiques. Le public a un peu contesté la sortie de Gervais Sanou, qui donnait du fil à retordre à la défense adverse grâce à sa pointe de vitesse. On pensait plutôt à Sandaogo qui s’est démené comme un beau diable en attaque et qui n’était plus dans le coup.

Bien organisés dans ses lignes, le Sahel SC a contraint un moment les locaux à jouer derrière, et cela semblait leur plaire. Dans ce genre de match, quand on veut s’endormir sur ses lauriers, on est toujours à la merci d’une erreur. Et c’est ce qui s’est passé, puisque les Nigériens obtiendront l’égalisation à la 87e minute par Ibrahim Yusouf.

On a eu un peu peur au cours du temps additionnel (trois minutes), surtout que les Sahéliens se sont montrés par instants dangereux. Mais le miracle n’a pas eu lieu et ce sont les stellistes qui se tirent à bon compte. Pour les seizièmes de finale, ils affronteront l’Union sportive de Ouakam, le vainqueur de la 46e édition de la Coupe du Sénégal.

C’est sa troisième victoire dans cette compétition après celles de 1964 (l’équipe était alors en troisième division) et 1989. Le match aller se jouera le 3 mars à Ouaga et le match retour à Dakar le 18 mars 2007.

Justin Daboné
L’Observateur Paalga