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Résolution de la crise ivoirienne : La TNB au secours du médiateur

Publié le lundi 12 février 2007 à 07h13min

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Qui l’eût cru ! Le Burkina, et surtout Blaise Compaoré, comme médiateur de la crise ivoirienne relevait du rêve il y a seulement quelques mois.

En effet, à tort ou à raison, notre pays et plus précisément son magistrat suprême était accusé de mettre du combustible dans le foyer ardent de la crise ivoirienne, de soutenir à bout de bras cette rébellion au régime Gbagbo.

Certains sont même allés jusqu’à insinuer que des militaires burkinabè sont actifs et visibles sur le théâtre des opérations. Et la situation entre Gbagbo et Compaoré semblait si délétère que l’un ne souhaitait pas voir l’autre, même en peinture. Si fait que le probable voyage de l’un ou l’autre dans le pays du voisin, ennemi, relevait de la conjecture.

C’est vrai que bien d’observateurs ne doutent aucunement que la résolution de cette crise ivoiro-ivoirienne passe aussi et en prime par Ouagadougou, mais peu auraient parié le moindre kopeck que Gbagbo accepterait Blaise Compaoré comme médiateur.

Et voilà que, contre toute attente, Ouagadougou est devenu le centre de gravité de l’ultime résolution, osons-nous l’espérer, de la crise ivoirienne.

Selon les facilitateurs, rarement cette crise, qui ne finit pas de ruiner la Côte d’Ivoire et la sous-région, aura été aussi proche d’un aboutissement heureux.

Et si à Ouagadougou on parvenait à ce tant attendu dénouement, nul doute que ce serait dû à Blaise Compaoré, celui-là même qu’hier seulement on vouait aux gémonies éburnéennes.

Et inéluctablement, dans ce tableau de récompense, on ne saurait aucunement oublier Djibril Bassolet, la cheville ouvrière de ces négociations inter-ivoiriennes et, surtout, la "chaîne au cœur des grands événements".

Véritablement, la TNB mérite toute notre admiration, tant elle joue au mieux sa partition dans cette affaire. A voir ses multiples directs depuis l’Hôtel Libya à Ouaga 2000, on se rend compte qu’elle vole de manière positive au secours du médiateur.

De quoi nous faire ranger dans les oubliettes cette "poudrière identitaire" de la veille d’une mission présidentielle à Klebert, au moment justement où tout semblait réuni pour qu’explose à jamais la fraternité ivoiro-burkinabè.

En dépit du fait que bien de fois le représentant de la partie gouvernementale, Désiré Tagro, ne se prive pas de faire dans la langue de bois, la TNB joue opportunément sa partition.

Ces "zooms" depuis l’Hôtel Libya sont brefs, mais bien instructifs, car ils nous font oublier, pour un temps, les sempiternels colloques-ateliers ou séminaires qui inondent littéralement nos médias.

Vivement que l’éléphant d’Afrique Occidentale francophone retrouve la paix. Et il y a fort à parier qu’il en sera ainsi, vu la force de frappe de celui-là qui est désigné pour l’y mener.

Affaire Charlie hebdo

Rabi Mitibkèta

L’Observateur Paalga

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