Le Sahel SC est une formation difficile à manœuvrer, avions- nous prévenu. Elle l’a confirmé. Après le match nul (2-2) concédé à l’aller, beaucoup pensaient que l’EFO allait passer à tabac l’équipe nigérienne. Erreur. Le Sahel s’est bien comporté. Il a failli créer la stupeur au stade du 4-Août. C’est au contraire l’EFO qui n’a pu retrouver son football.

Ce qui a permis à l’adversaire d’y croire jusqu’au bout. Mais l’essentiel était la qualification et les stellistes l’ont obtenue.

Dès l’entame de la partie, les 22 acteurs s’attellent au respect strict des choix tactiques imposés par les coaches. Ce qui rend timide le début du match. Les uns et les autres jouent à la prudence. La première alerte est EFO. Contre le cours du jeu, Issouf Ouattara est à la réception d’une balle sur le flanc gauche. Son centre millimétré trouve Seydou Sawadogo. Il voit son coup de tête contré de justesse par un défenseur sahélien.

Bizarrement, le Sahel contraint au résultat puisque éliminé si le score en restait nul et vierge, joue à la défensive. C’est suite à ce regroupement massif en défense que survient le premier coup fatal. L’EFO amorce un pressing haut à la défense nigérienne qui tente un dégagement. La balle contrée se retrouve au pied de Seydou Sawadogo. Sans trop de peine il ouvre le score (11e mn).

Mené, le Sahel décide de se découvrir. Il le réussit bien avec une circulation de balle fluide à partir de son milieu. Elle renvoie la vedette à l’EFO. La défense stelliste donne des sueurs froides. Son organisation tactique prend un coup. Elle est méconnaissable et le public manifeste son mécontentement. Acculé, l’EFO se défend et procède maintenant par des contre-attaques dans les ailes.

Heureusement pour elle que le Sahel en cette soirée a montré ses limites. Malgré sa domination, l’équipe nigérienne a du mal à se créer des occasions. A chaque fois, elle est prise dans des positions illicites de hors-jeu.

Le mauvais coaching de Lato

La deuxième partie démarre sous le même scénario que la première jusqu’à la 51e mn. A l’origine, Ibrahima Ouattara jusque-là timide offre un caviar à Seydou Sawadogo. Face au gardien, le joueur stelliste ajuste mal son coup de tête qui trouve le décor. Une occasion en or qui lui aurait permis de signer le doublé. Mais hélas. Cette action sonne le réveil de l’EFO.

La partie s’anime et devient musclée. Ce qui occasionne l’expulsion du Sahélien Kofi Dankwa (77e mn) pour accumulation de cartons jaunes. L’EFO a maintenant le monopole du jeu jusqu’à cette erreur de coaching de Ousmane Compaoré « Lato ». Gervain Sanou très en vue par ses accélérations est remplacé par Abou Djomandé (80e mn) au lieu de Seydou Sawadogo visiblement épuisé.

Le public manifeste sa désapprobation : « Il a raison, c’est Sawadogo qui devait normalement sortir », a dit « Lato ». L’entraîneur de l’EFO justifie son choix par le fait que Sawadogo est le seul joueur présentement à l’EFO à jouer à ce poste d’attaquant de pointe. Pourtant à l’aller, Abou Djomandé avait remplacé poste pour poste, Seydou Sandaogo. Même en amical face aux Etalons, trois (3) jours avant la rencontre, ce fut le même scénario avec un but splendide de Djomandé. Bref.

En tous les cas, ce remplacement n’a pas eu d’influence positive sur le match. C’est le Sahel qui serait heureux à la 87e mn en trouvant la jonction au score par Ibrahim Issouf. Une bévue de la défense stelliste a permis cela. Match nul (2-2) à l’aller comme au retour (1-1), c’est l’EFO qui se qualifie pour le tour suivant à la faveur des 2 buts inscrits sur terrain adverse.

L’EFO croise en huitièmes de finale le représentant sénégalais l’US Ouakam. « Nous allons récupérer certains cadres de l’équipe qui étaient blessés et surtout corriger nos lacunes sur le plan défensif pour la double confrontation du tour suivant » , a laissé entendre l’entraîneur de l’EFO, Ousmane Compaoré « Lato ». Le match aller est prévu dans la première semaine de mars à Ouagadougou.

Yves OUEDRAOGO

Sidwaya