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Elections législatives de mai 2007 : L’UDPS veut « empêcher tout recul démocratique »

Publié le lundi 12 février 2007 à 07h36min

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Les responsables de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dernière-née du paysage politique burkinabè, ont tenu leur première conférence de presse le samedi 10 janvier 2007 à Ouagadougou.

Pour les prochaines élections législatives de mai 2007, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) veut « empêcher l’avènement d’une majorité parlementaire susceptible d’engendrer à nouveau, le recul démocratique survenu en 1997 avec la première révision de la Constitution, notamment en son article 37 ».

Tel est l’objectif à court terme, qui a motivé le regroupement de 4 partis de l’opposition burkinabè que sont la Convention démocratique et sociale (CDS) de Djézouma Sanon, la Convention démocratique fédérale (CODEF) de Fidèle Hien, la Convention nationale des démocrates progressistes (CNDP) d’Alfred Kaboré et le Mouvement pour la démocratie et la renaissance (MDR) de Marcel François Ouédraogo.

Selon le coordonnateur national, président du Conseil politique de l’UDPS, Dr Fidèle Hien après avoir analysé la situation politique du Burkina au cours des 12 derniers mois et tiré les leçons des stratégies mises en place par les acteurs politiques, ceux de l’opposition en particulier lors des deux derniers scrutins de 2005 et 2006, ils sont parvenus à la conclusion que « les débats étaient clos en ce qui concerne les stratégies politiques et électorales de l’opposition politique ». « Pour nous, il ne reste que la volonté et l’engagement politique au-dessus des calculs individuels pour empêcher tout recul démocratique au Burkina », a-t-il soutenu.

Selon ces 4 partis, une seule option apparaissait comme raisonnable pour les partis d’opposition : construire d’abord une union à base électorale pour aborder le scrutin à l’issue duquel pourront être envisagés des objectifs politiques à long terme. Des discussions se sont déroulées du 8 décembre 2006 au 8 janvier 2007 et ont abouti à un accord et à la création de l’UDPS. Mais le chemin de l’union n’a pas été facile, « de 12 partis politiques sur la ligne de départ des contacts, nous sommes parvenus à boucler notre charte à 4 », a expliqué Dr Hien.

L’UDPS compte présenter des candidats dans les 45 provinces du Burkina. Ils ont déploré les événements de fin décembre 2006 qui ont révélé « l’extrême fragilité » du processus démocratique burkinabè. Interrogés sur la médiation du président Blaise Compaoré dans la crise ivoirienne, ils reconnaissent que c’est une initiative louable du président du Faso. « Une bonne chose », selon Djézouma Sanon.

Pour Fidèle Hien « après avoir éteint le feu chez les voisins », il doit « prodiguer des soins pour la démocratie burkinabè ». M. Hien par ailleurs a indiqué que dans la médiation togolaise, Blaise Compaoré a pu faire adopter des dispositions légales « avant gardistes » dont des cartes d’électeur numérisés et infalsifiables.

Selon le mot d’Alfred Kaboré, « Blaise Compaoré ne doit pas être un rônier » dont l’ombre bénéficie au loin mais il doit être « un grand manguier », « un grand baobab » dont l’ombre profite à ceux qui sont à côté. Sur le sens du symbole de leur part un parapluie aux couleurs de l’arc-en-ciel ressemblant à celui d’un parti du Ghana, ils auraient une sympathie pour l’ancien président du Ghana, John Jerry Rowlings qui selon eux est un exemple à suivre.

Bachirou NANA

P.-S.

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