Des agriculteurs défavorisés recevront bientôt des intrants et des équipements agricoles à hauteur de 330 millions yens, soit environ un milliard 650 millions de F CFA afin de leur permettre d’assurer une production suffisante et de qualité. Cette aide est le fruit de la coopération japonaise.

Le secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, Alain Francis Gustave Ilboudo et le chargé d »affaires de l’ambassade du Japon au Burkina Faso avec résidence temporaire à Paris en France, Kazuhiko Nishiuchi ont procédé le 9 février dernier à la signature de l’échange de notes concernant ce projet dénommé « aide pour les agriculteurs défavorisés (KR II 2006) ». Ce don s’inscrit dans la perspective de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté.

En effet selon M. Nisbiachi, « l’objectif principal de ce don que le Japon accorde au Burkina Faso est de soutenir les efforts du gouvernement burkinabè dans la résolution des problèmes alimentaires en vue de permettre aux populations de subvenir elles-mêmes à leurs besoins alimentaires ».

De plus a-t-il relevé, pour un pays où le secteur agricole contribue à environ 40% du PIB et emploie près de 90% d’une population active relativement démunie, « il nous apparaît nécessaire de favoriser l’accès aux intrants et matériels modernes aux agriculteurs les plus défavorisés afin de leur permettre d’assurer une production suffisante et de qualité ». Francis Gustave Ilboudo a salué ce énième don du Japon, « témoignage de l’engagement du gouvernement japonais à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de développement et pour réduire substantiellement la pauvreté des populations ».

La signature de cet échange de note est intervenue au moment où se tenait à Dori, la XIe journée nationale du Paysan qui est « un événement majeur dans notre vie nationale en ce qu’il traduit tout l’intérêt que les plus hautes autorités du Burkina accordent à la promotion du monde rural ».

Selon M. Ilboudo, la performance céréalière repose essentiellement sur l’utilisation des intrants agricoles et l’aide japonaise est en parfaite adéquation avec la politique agricole burkinabè.

Des relations entre les deux pays s’intensifient depuis des décennies à travers des actes concrets de coopération.
Entre autres, on peut citer la visite en juillet 2006 d’une délégation de députés japonais au Burkina Faso dans le cadre du renforcement des relations interparlementaires, l’octroi en septembre 2006, d’un don de 866 millions de yens, soit environ 4 milliards 330 millions de F CFA en vue de l’exécution du projet « construction d’écoles primaires (phase II, tranche 2) ».

Aussi, l’envoi de nombreux jeunes volontaires et d’experts japonais au Burkina pour le suivi des projets ainsi que l’accueil d’un grand nombre de fonctionnaires burkinabè au Japon en vue de participer à des stages dans divers domaines, sont des signes des « excellentes relations » qu’entretiennent les deux pays.

Par l’octroi de cette nouvelle aide au secteur agricole, le montant cumulé des dons japonais depuis 1980 s’élève à 26 milliards de yens, soit environ 130 milliards de F CFA.

Bachirou NANA

Sidwaya