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Législatives 2007 : Bataille de positionnement dans les partis politiques

Publié le mercredi 7 février 2007 à 08h37min

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Salif Diallo et Roch Kaboré

Le 06 mai 2007, les Burkinabè iront aux urnes pour élire les 111 députés à l’hémicycle. Dans les partis politiques également, l’agitation est au maximum avec le listing des candidats. Une bataille de positionnement est alors engagée dans les états-majors des partis politiques qui ont du pain sur la planche.

A quelques mois du scrutin du 06 mai 2007, l ’heure est à la confection des listes de candidature.

Une tâche ardue pour les états-majors des partis même si les difficultés diffèrent selon le parti politique.

En faisant, une classification des partis politiques en rapport avec la désignation de leurs candidats à la députation, on distinguerait les partis qui ont un trop plein de candidats, ceux qui manquent cruellement et ceux qui coalisent pour être plus forts.

Dans les formations où il y a un trop plein de candidats c’est la loi " du chacun pour soi et Dieu pour tous " qui semble être de mise. Chaque candidat tenant à retrouver le meilleur rang sur la liste de son parti est souvent la source des intrigues. Ce qui est du reste une réalité universelle que toute formation voulant aller aux élections surtout le scrutin législatif. Pour départager les candidats, on est souvent amené à leur imposer des conditions. On se rappelle encore des conditions de 3 millions imposés aux candidats tête de liste par l’ADF/RDA aux législatives de 2002 et des primaires dans certaines localités pour le Congrès pour la démocratie et le progrès.

Pour le scrutin du 06 mai prochain, au sein du CDP, ce sont de nouvelles conditions et modalités qui constituent les critères de sélection des candidats du parti. Pour aspirer à être candidat du CDP, il faut être d’abord militant actif du parti qui a sa carte de membre, ne pas être sous une sanction ou faire l’objet de poursuite judiciaire, jouir d’une popularité dans la localité, être à jour de ses cotisations pendant les trois dernières années. Un collège d’appréciation statue sur les dossiers de candidature. Puis la liste de la localité est amandée et validée par le bureau politique national. C’est donc dire qu’il est dur de se porter candidat dans un parti comme le CDP.

L’autre catégorie de partis où il y a également des difficultés pour le listing des candidats, ce sont les partis qui coalisent pour aller aux élections. A ce niveau, c’est une véritable bataille qui se mène à deux niveaux.

D’abord, les partis se sentant plus forts que les autres ont tendance à vouloir prendre les meilleures places sur les listes électorales. Ce combat de leadership entraîne souvent des tentions entre les leaders du partis coalisés.

Le choix des candidats est perçu en ce moment par certains comme un camouflet.

Le second niveau de bataille de positionnement dans les formations politiques en coalition, se passe entre les futurs candidats. Chacun tient à retrouver la meilleure place sur la liste de sa localité. Là encore, les intrigues sont légion.

Enfin dans les partis qui manquent cruellement de candidats, le combat de positionnement se fait sur la liste où le parti est capable de remporter des sièges. Chacun veut avoir une bonne place sur la liste de candidature.

En somme la bataille de positionnement n’est pas une mauvaise chose en soi. Elle participe au dynamisme du processus démocratique burkinabè. C’est pourquoi il faut travailler à pérenniser cette culture démocratique au sein des partis politiques et de la société.

La course à la députation doit ainsi participer à la consolidation de l’Etat de droit au Burkina. Cependant le fair-play doit être de mise pour éviter tout débordement.

Abou OUATTARA

L’Hebdo

P.-S.

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