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Diplomatie : Bientôt une ambassade du Burkina en Afrique du Sud

Publié le mardi 6 février 2007 à 07h45min

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Bruno Zidouemba

En marge de la 8e session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), nous avons rencontré l’ambassadeur Bruno Nongoma Zidouemba, accrédité pour le compte du Burkina auprès de l’Ethiopie.

Dans un bref entretien, il nous présente sa juridiction et son travail au quotidien. Dans la foulée, il nous a annoncé l’ouverture prochaine d’une ambassade du Burkina à Pretoria en Afrique du Sud.

"Le Pays" : Présentez-nous votre juridiction

Bruno Zidouemba : Je suis ambassadeur du Burkina Faso à Addis-Abeba accrédité auprès de la République fédérale démocratique d’Ethiopie mais aussi auprès de 24 autres pays de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique australe et de l’Océan indien. Je suis aussi représentant permanent du Burkina auprès de l’Union africaine (UA), de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) basé à Nairobi et du Programme habitat qui est également basé dans cette ville.

Quelles sont vos relations avec les Burkinabè relevant de votre juridiction ?

Nos relations sont bonnes. Les compatriotes burkinabè relevant de la juridiction sont assez dispersés puisque je vous ai dit que celle-ci compte 25 pays. Et il y a quelques Burkinabè dans chacun de ces pays. Les pays abritant le plus de Burkinabè sont l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et le Kenya. L’ambassade qui est basée à Addis-Abeba est en contact avec les associations de ces compatriotes. Et chaque fois qu’ils ont des problèmes, ils ne manquent pas de nous saisir et nous essayons de les assister autant que faire se peut.

Comment se fait le travail de représentation à la fois auprès des pays et des organisations africaines et internationales ?

Le travail se fait avec les moyens dont nous disposons. C’est un travail qui est d’abord assez varié et vaste et pour lequel nous ne disposons ni de moyens financiers ni de ressources humaines suffisantes pour nous exécuter comme nous l’aurions souhaité. Mais nous essayons de nous organiser pour faire ce travail à la satisfaction de nos autorités. Je pense que jusqu’à présent nous le faisons autant que nous pouvons. Je profite de l’occasion pour signaler l’ouverture bientôt d’une ambassade du Burkina à Pretoria en Afrique du Sud. Lorsque celle-ci sera ouverte, la juridiction sera scindée en deux. Les pays de l’Afrique australe vont relever de cette ambassade et, en ce moment, nous aurons une juridiction assez réduite.

Quel est votre quotidien ?

Pour garder les bonnes relations avec les pays auprès desquels vous êtes accrédité, il faut quotidiennement maintenir le contact avec les ministères des Affaires étrangères de ces pays. Il faut aussi répondre aux sollicitations de ces différents pays vis-à-vis du Burkina, prendre part chaque fois aux réunions des organisations auprès desquelles nous sommes accrédité comme c’est le cas actuellement avec le sommet de l’Union africaine à laquelle participe notre président. En ce moment, il faut préparer le sommet non seulement sur le plan intellectuel c’est-à-dire les documents mais aussi sur le plan logistique.

Quelles sont les difficultés particulières que vous rencontrez ?

Les difficultés sont celles que j’ai déjà signalées. C’est le manque de moyens suffisants en personnel, le manque de moyens matériels et financiers. Je crois que ce n’est pas un handicap insurmontable parce que nous sommes une ambassade du Burkina et il faut que nous fonctionnions avec les moyens de notre pays. Nous n’avons pas de raison particulière de nous plaindre parce que c’est le lot commun de tous les Burkinabè et des services de notre pays.

Avez-vous commencé à mettre en application les recommandations de la dernière conférence annuelle des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina dont le thème a porté sur le programme du chef de l’Etat ?

Au-delà des thèmes particuliers, une conférence des ambassadeurs a d’abord pour mission de parfaire la rationalisation du travail. Nous nous sommes retrouvés et avons parlé des problèmes que nous rencontrons, nous nous sommes inspirés des exemples des autres collègues. Depuis notre retour, nous essayons de parfaire notre travail à la lumière de ce que nous avons tiré comme expériences de cette conférence en attendant que certaines décisions prises soient formalisées pour que nous puissions les appliquer d’une manière aussi formelle.

Propos recueillis à Addis Abeba par Séni DABO

Le Pays

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