Avant ladite cérémonie, les membres du bureau exécutif national ont discuté quatre (04) heures durant des dossiers de candidature aux élections législatives de mai 2007.

C’est en présence de la majorité des cadres du parti, des députés, des conseillers municipaux, des militants de la localité et surtout sous le regard du président d’honneur du parti, Gérard Kango Ouédraogo, que les dirigeants de l’ADF/RDA ont fait le tour d’horizon des activités de l’année écoulée, tout en montrant les grandes lignes des différentes batailles en 2007. Les différents intervenants, détaillant les victoires arrachées et la bonne santé du parti, insistaient également sur les tentatives de déstabilisation et les critiques acerbes dont le parti serait victime.

Au nom du bureau exécutif national, la députée Aïssata SIDIBE, secrétaire générale adjointe du parti, n’a pas tari d’éloges à l’égard de leur président, Gilbert Noël Ouédraogo, pour, dit-elle, le dynamisme et la transparence dans la gestion de leur structure. Avec lui, les instances du parti auraient été régulièrement tenues.

En plus, ladite formation politique a pu se tailler 1637 conseillers municipaux, une dizaine de communes urbaines et rurales. « L’ADF/RDA, c’est aussi 11 députés, un groupe parlementaire, deux ministres, un programme politique de gouvernement dont certains de ses aspects sont en cours de réalisation avec le programme quinquennal de Son Excellence Blaise Compaoré, auquel nous réaffirmons notre soutien inaliénable malgré les coups de boutoirs de nos fossoyeurs », a -t-elle renchéri.

Une aura sur le plan international

Au cours de l’année 2006, le parti à l’éléphant comme emblème, sous la conduite de son président, a été à Bamako dans le cadre du congrès de l’US -RDA. L’ADF/RDA a été admise en novembre 2006 à titre d’observateur au sein de la grande communauté des partis libéraux. Le parti, au cours de cette première semaine du mois de février, a été accueilli dans le réseau des partis libéraux africains. A en croire ses dirigeants, le partenariat de l’ADF/RDA avec les partis extraparlementaires (COPEP et l’UDF) se renforce.

« L’analyse des résultats de mai 2002 et de ceux des dernières élections municipales d’avril 2006 viennent attester que l’électorat de l’ADF/RDA est resté fidèle et imperturbable », a fait remarquer la députée Aïssata SIDIBE. Cette performance, à entendre l’oratrice, fait de leur formation politique la cible privilégiée des autres formations, qui ambitionnent de s’y mesurer ou de la réduire à sa plus simple expression pour éviter sa montée en puissance.

Gilbert Noël Ouédraogo, à son tour, a embouché la même trompette : « Seul contre tous, il est sorti second de tous » ; puis de marteler avec fermeté :

« ... nos options politiques cadrent avec les aspirations profondes des populations, ... nous affichons notre volonté de gérer autrement les communes urbaines et rurales avec pour point d’orgue la bonne gouvernance économique et sociale, ... nous nous comportons en gardiens du temple, œuvrons et veillons à la bonne application du programme du chef de l’Etat ; cela nous vaut d’être des ennemis tout désignés à abattre, mais qu’à cela ne tienne, nous n’avons jamais marchandé nos positions et nous ne les marchanderons pas, quitte à croiser le fer sur le terrain de nos convictions ».

Les têtes pensantes du parti de l’Eléphant s’affichent comme de véritables encaisseurs. « C’est pourquoi, les démissions fomentées çà et là et ayant connu un traitement médiatique particulier tendant à faire croire que c’est le déluge au sein du parti de l’Eléphant ne nous empêchent guère de continuer sereinement notre trajectoire, confiants en l’avenir », a déclaré avec force la représentante des militants.

La CENI invitée à changer son fusil d’épaule

Sans vouloir décliner leurs propres responsabilités, les responsables de l’ADF/RDA n’ont pas manqué de récriminations contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Il a été dénoncé la diversité des pièces autorisées pour le vote, qui ouvrirait grandement la porte aux fraudes ; le manque d’harmonisation des circonscriptions électorales entre la CENI et le MATD, ayant occasionné aux formations politiques des pertes de conseillers municipaux et de ressources financières et matérielles. Pour l’avenir, l’ADF/RDA exige que la CENI établisse un procès-verbal comportant la liste de toutes les cartes non retirées avec ampliation à tous les partis politiques en compétition, avant l’élection.

Le bureau exécutif national a donné mandat au président Gilbert Noël Ouédraogo de mener des concertations avec les autres formations politiques en vue de corriger les insuffisances et également de nouer des alliances avec des partis frères pour aller en rangs serrés aux futures élections. Le patron de l’ADF/RDA, au cours de son speech, a adressé des félicitations au président du Faso pour sa double casquettes de président en exercice de l’UEMOA et de la CEDEAO depuis les derniers sommets de ces organisations. Eloges et francs succès lui ont été aussi adressés pour la médiation réussie dans le dossier togolais et celle en cours concernant la Côte d’Ivoire.

Du choix des candidats du parti

Au cours du séjour dans la cité de Naaba Kango, le bureau exécutif national de l’ADF/RDA a eu à se pencher sur les dossiers de candidature aux élections législatives de 2007. Selon le président du parti, le choix des candidats ne présente pas de grands dangers.

Les violons ont été accordés dans la plupart des localités, sauf dans 05 provinces. Mission lui a été confiée de s’y impliquer personnellement afin d’amener les différents protagonistes à s’entendre sur des critères de choix judicieux d’ici une dizaine de jours.

A ce sujet, le slogan du parti de l’Eléphant est clair : « Un pour tous, tous pour un » afin de dire que les militants de l’ADF/RDA ont pris l’engagement de se soumettre à la volonté démocratique dans un élan de solidarité et de cohésion sans faille. Empruntant un adage, la porte-parole du bureau exécutif national a fait cette mise en garde : « Tout arbre pousse, grandit et se fortifie avant de produire des fruits... La gestion du pouvoir ne s’improvise pas, elle s’apprend et est à l’aboutissement le couronnement d’un long processus ».

A vrai dire, tout le combat politique de Gilbert Noël Ouédraogo et de son équipe en 2007 se résume en cette phrase : « L’ADF/RDA fera tout pour mériter, au pire, sa place de seconde force politique sur l’échiquier politique national, les élections législatives du 06 mai 2007 nous en donneront l’occasion. Monsieur le Président, tous les combattants dignes de ce nom sont mobilisés derrière vous, pour livrer la bataille, la bataille des législatives du 06 mai 2007. » Concernant sa propre candidature, le président a dit confier son destin au bureau exécutif national. Son fief électoral, le Yatenga, a enregistré 20 demandes de candidature dont celles de 3 femmes pour 4 postes de titulaire et le même nombre de suppléants.

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur