Les présentations de vœux se suivent à l’Obs, mais chaque année y apporte son lot d’originalité. Le mois de janvier tirait à sa fin et l’on se demandait si l’occasion serait donnée au personnel de présenter officiellement ses vœux de nouvel an au directeur de publication. Si bien que d’aucuns s’interrogeaient sur la présence étrange de ce taureau bien en chair qu’on voyait dans un angle mort de la cour. On apprendra plus tard qu’il sera la bête à sacrifier le 2 février, à l’occasion des vœux. En plus, il y avait des gallinacés, du mouton, du porc. Cela augurait d’une bonne ripaille surtout que certains avaient observé le jeûne.

Ainsi, les petits plats ont été soigneusement mis dans les grands pour que la fête soit des plus belles : ambiance colorée par des prestations d’artistes comme Adji, Djata, Sana Bob, Adèle Rouamba et Lion Abooday, un parterre d’invités, un service traiteur soigneux, boisson et bouffe à gogo...

A 17 heures, après que tous les invités se sont installés, l’hôte des lieux, Edouard Ouédraogo, sort de son bureau, vêtu d’une chemise de la même étoffe que l’uniforme confectionné par l’ensemble des dames de la maison. Le maître de cérémonie peut alors engager les hostilités. En apéro, la vedette Adji harangue musicalement la foule.

A sa suite, le délégué du personnel, Christophe Ouédraogo, n’a pas manqué de souligner les efforts consentis par le DP pour la bonne marche de la maison. Néanmoins, il a émis quelques doléances, qui tournent autour de l’amélioration des conditions de travail. Christophe Ouédraogo a, au nom de tout le personnel, remis un cadeau au directeur. Ce dernier, après avoir écouté avec beaucoup de bienveillance le porte-parole des travailleurs, a dit toute son émotion et sa surprise devant la beauté de la fête. Il a promis de tout mettre en œuvre pour que les conditions de travail soient des meilleures.

L’originalité dans cette cérémonie haute en couleur, c’est le geste fait par les commerçants de colas avec qui L’Observateur Paalga partage un mur mitoyen : ils ont offert à leur « voisin », un sachet de cette noix qui a scellé bien des unions en Afrique. D’autres commerçants du voisinage ont donné de la boisson.

Quand on connaît le symbolisme qui est attaché à ce fruit, on n’a pas besoin d’épiloguer sur la bonne qualité des relations entre les deux « yagsé » (1). Un bon voisinage qui date des premières heures de la création du journal. La fête fut belle. Vivement qu’arrive 2008.

Kader Traoré

(1) Yagsé signifie "voisins" en langue mooré

L’Observateur