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Foisonnement de candidatures en France :Le mauvais exemple de nos ancêtres gaulois

Publié le lundi 5 février 2007 à 07h46min

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Le chaudron politique français est en ébullition et la vapeur qui s’échappe de la grosse marmite gauloise est très perceptible dans les capitales francophones de l’Afrique où, on le constate, c’est l’expectative. Une longue et douloureuse attente dont l’issue est des plus incertaines, car nul ne peut affirmer péremptoirement qui sera le prochain locataire de l’Elysée.

Les cartes sont d’autant plus brouillées qu’au pied de la tour Effel, on n’a pas encore fini d’enregistrer les candidats à cette présidentielle. Alors, chez nous, les princes qui nous gouvernent font dans la prudence pour ne pas miser sur un mauvais cheval en lui apportant un soutien qu’on pourrait payer cash demain.

Ce foisonnement de candidats au bord de la Seine est une perversité démocratique qui veut que tout homme qui parvient à réunir 500 signatures d’élus (maires ou députés) puisse prendre le départ de la course à la magistrature suprême. A ce jour, on ne compte pas moins d’une quinzaine de prétendants déclarés.

Avouons que ça fait bordel et désordre ; un mauvais exemple qu’on se précipite de calquer ici, chez nous, pour brouiller davantage le jeu politique avec l’argument spécieux selon lequel “ça se fait même en France”. Ainsi assistons-nous, sous nos tropiques, à des candidatures suscitées et entretenues par le pouvoir en place dans l’unique but de diviser pour régner.

Cette appétence présidentielle est si forte que certains sont prêts à tout pour la satisfaire. C’est le cas de ce prétendant français, Rachid Nekkaz, qui a même vendu sa maison pour financer sa campagne. Mais, entre nous, reconnaissons que cela ne se fait pas sinon quel crédit peut-on encore avoir ? Un tel candidat, on s’en doute, s’il venait à être élu, sa première action serait de se trouver une autre maison. Et l’élire, ce serait comme ouvrir au loup la porte de sa bergerie.

Rabi Mitibkèta
L’Observateur

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