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Dialogue Gbagbo-Soro : Konan Banny prône la sincérité

Publié le lundi 5 février 2007 à 08h14min

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Le président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a reçu en audience le Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny. C’était le 2 février dernier à Ouagadougou, dans le cadre des consultations préparatoires aux pourparlers de sortie de crise en Côte d’Ivoire, qui devraient, en principe, débuter ce matin dans notre capitale.

C’est connu, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a été porté, le 19 janvier dernier, à la tête de la CEDEAO et également de l’UEMOA. Il a été mandaté par ses pairs pour faciliter la sortie de crise en Côte d’Ivoire, dont la feuille de route est conduite par le Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny. C’est ainsi qu’il a engagé depuis lors des consultations avec les différents acteurs du conflit.

En effet, après les principaux protagonistes, le porte-parole de l’opposition, le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, et le président Laurent Gbagbo, respectivement les 23 et 24 janvier 2007, c’était le tour du Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, d’être l’hôte du président Compaoré, le 2 février dernier à Ouagadougou. Ils se sont entretenus pendant plus d’une heure et demie.

A sa sortie d’audience, Charles Konan Banny a indiqué que c’est en tant que Premier ministre qu’il a été reçu par Blaise Compaoré, président en exercice de la CEDEAO ainsi que de l’UEMOA et président du Faso. Ils ont parlé, a-t-il dit, des deux institutions sous-régionales, mais comme personne ne s’en doute, la sortie de crise en Côte d’Ivoire doit avoir été au cœur des sujets abordés. En effet, ils ont échangé, selon toujours le Premier ministre Banny, sur la mise en œuvre de la mission de facilitation et d’accélération de la sortie de crise confiée à Blaise Compaoré par ses pairs à l’issue du dernier sommet de la CEDEAO, le 19 janvier dernier.

Pour Konan Banny, il faut que la Côte d’Ivoire redevienne le pays que Burkinabè et Ivoiriens partageaient. Il a invité “à ne pas voir le problème par le bout de la lorgnette seulement”. Il faut, a-t-il ajouter, parvenir “à normaliser la situation en Côte d’Ivoire, aux plans politique, militaire, à faire en sorte que les Ivoiriens redeviennent frères et que ce pays redevienne celui que nous avons connu terre d’accueil sur le continent africain”.

Le Premier ministre s’en remet au président du Faso pour les “aider à appliquer ce programme avec le mécanisme d’accélération, c’est-à-dire le dialogue direct”. Il faut, à son avis, que les deux belligérants et acteurs principaux qui sont chefs de deux armées se parlent sincèrement. Et pour cela, conclura-t-il, que, le plus tôt sera le mieux, “ils se parlent, se mettent d’accord pour que la belligérance armée cesse et que la normalisation revienne en Côte d’Ivoire”.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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