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Championnat d’Afrique de boxe : Irissa Kaboré revient de loin

Publié le lundi 5 février 2007 à 07h28min

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La maison du Peuple a vibré dans la nuit du vendredi 2 février dernier au rythme du noble art. Irissa Kaboré, dit le Caïd, qui défendait pour la 1re fois sa ceinture des super-welters devant le Togolais Kokou Mama Djolivi Balogoun, l’a conservée, mais il y a eu un moment de frayeur.

C’est une soirée pugilistique qui s’est déroulée en présence des ministres des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm, de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, et celui des Relations avec le Parlement, Adama Fofana, président d’honneur de la Fédération burkinabè de boxe.

Le challenger de Irissa Kaboré, Kokou Djolivi Balogoun, avait promis, 24 heures avant le combat, de casser la gueule à notre champion d’Afrique, en le mettant KO dès la 1re reprise. La volonté de Balogoun ne s’est pas réalisée, puisqu’il a perdu aux points, suite à la décision de l’arbitre, par 120 points contre 109 au bénéfice de Irissa Kaboré dit le Caïd. Ce fut dans un combat disputé de bout en bout pendant 12 reprises, sous l’oeil vigilant du juge arbitre international, le Ghanéen Nunoo Daniel Mensah, dont l’élégance sur le ring et la manière particulière d’arbitrer, qui est tout un spectacle, n’ont pas laissé le très nombreux public de la maison du Peuple indifférent.

C’est un face-à-face qui a bien démarré pour Irissa Kaboré, même si à la 1re reprise, Kokou Djolivi Balogoun a attaqué comme un fauve dans la perspective de réaliser son objectif, mais le style du champion d’Afrique l’a dérouté. Le Caïd, très à l’aise et élégant dans sa boxe, va alors sortir de sa carapace et afficher sa détermination à conserver sa ceinture. Ainsi, aux 2e et 3e reprises, il a multiplié les gauches et droites qui ont mis en difficulté Balogoun qui a titubé un moment.

La 8e qui a failli être fatale à Irissa

Djolivi Balogoun, véritable encaisseur du ring, va résister aux assauts de Irissa Kaboré qui aura pris une bonne avance après 7 reprises. Mais le combat a failli prendre une autre tournure et être fatal au champion d’Afrique à la 8e reprise. Balogoun a envoyé à ce moment une droite qui est arrivée en marteau sur le côté du cou de Irissa et l’a carrément assommé. C’est un coup dangereux celui à la figure. Ce fut alors presqu’un silence de mort dans la maison du Peuple, où le public a poussé un soupir, puisqu’on a vu notre champion tituber, donnant l’air de ne pas tenir sur ses jambes, et qui a failli rejoindre le tapis.

Avec son expérience, sa bonne condition physique et son jeu de jambes, Irissa a pu sortir et tourner autour de son adversaire pour finir de récupérer. La suite, Irissa Kaboré, qui menait déjà aux points, va la gérer en évitant de prendre des risques inutiles, et, au finish, à l’issue des 12 reprises, remporter le combat et conserver sa ceinture de champion d’Afrique des super-welters.

Certes, Irissa Kaboré a confirmé qu’il est un bon boxeur professionnel, face à un adversaire qui était de taille, mais on a fait le constat que nos boxeurs manquent de ring, de compétition. Cela a été vécu avec les combats professionnels de lever de rideau. Les champions d’Afrique, Alexis Kaboré dit Yoyo, en poids coq, et Boniface Kaboré dit le Python, en super-moyen, qui doivent bientôt défendre leur titre, ont eu des difficultés pour battre aux points, respectivement les Nigérians N’Dougou Junior Edi et Bassey Epkenyong.

En super-welter par contre, Patrice Sou Toké dit le bombardier a battu, par arrêt de l’arbitre à la 4e reprise, le Béninois Soulé Kéké. Un regard est donc tourné vers d’éventuels promoteurs et mécènes pour soutenir la Fédération burkinabè de boxe.

Par Antoine BATTIONO

le Pays

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