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Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

Publié le jeudi 1er février 2007 à 08h31min

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Mes Prosper Farama, Bénéwendé S. Sankara, Seydou Roger Yamba

Le collectif des avocats dans l’affaire Norbert Zongo a animé mercredi 31 janvier 2007 une conférence de presse au cours de laquelle ils ont déclaré
que "tous les éléments étaient réunis pour rouvrir le dossier Norbert Zongo".

Maîtres Bénéwendé Sankara, Prosper Farama et Seydou Niampa dont il s’agit ont essentiellement fondé leur conviction sur l’article 189 du Code de procédure pénale. Lequel dispose que "sont considérés comme charges nouvelles les déclarations des témoins, pièces et procès-verbaux qui, n’ayant pu être soumis à l’examen du juge d’instruction sont cependant de nature, soit à fortifier les charges qui auraient été trouvées trop faibles, soit à donner aux faits de nouveaux développements utiles à la manifestation de la vérité".

Or, c’est ce qui est advenu à leur sens suite aux déclarations de Moïse Ouédraogo, cousin de feu David Ouédraogo dans la presse et par la suite sa déposition devant le procureur du Faso, Adama Sagnon. Lequel procureur du Faso, "assisté" ou en compagnie de son "acolyte" Abdoulaye Barry (procureur général) ne s’est pas "fait prier pour réagir de la façon la plus virulente, mais la plus malheureuse, maladroite voire même ridicule".

Car, "confondant leur rôle à celui de VRP (Voyageurs représentants placiers) de Monsieur François Compaoré, nos procureurs, courtiers et courtisans, au lieu de s’intéresser au contenu des déclarations de Monsieur Moïse Ouédraogo, s’attelleront plutôt à la traiter de tous les noms" pour ensuite déclarer par l’intermédiaire de Adama Sagnon le 22 janvier 2007 (à l’occasion du procès de l’Evènement contre François Compaoré) que "le dossier Norbert Zongo est clos".

Or, il "connaît bien" les assassins, mais dans cette affaire "il y a quelqu’un qu’on veut protéger". Apparemment le procureur du Faso "ne veut pas poursuivre", mais "nous avons des recours au plan international" dira maître Sankara, avant de marteler que "la rue est aussi un moyen.

Car, "le peuple est le dépositaire de la loi" et, les déclarations de Moïse Ouédraogo étant "précises et suffisantes", il lui appartient d’en tirer "toutes les conséquences". Tous les éléments "sont réunis et crédibles" et seule la "mauvaise foi" dans la gestion du dossier empêche de le conduire à bon port. "La porte de la justice est hermétiquement fermée et nous n’avons pas les clés" terminera Maître Sankara tout en indiquant au parquet qu’il pouvait entendre "aussi" Moussa Kaboré, un autre témoin cité par Moïse Ouédraogo.

Boubakar SY


Du prétoire à la rue !

Fortement médiatisée dès le début, l’affaire Norbert Zongo est en train de connaître hélas, le sort que connaissent toutes les affaires dans lesquelles la justice, la passion et la politique s’imbriquent au point de devenir indissociables. C’est le cas de le dire, la passion s’est emparée des différents protagonistes au point que chacun plaide sourdement pour sa chapelle, n’écoutant l’autre que pour mieux le flétrir.

On en a eu encore un aperçu lors de la conférence de presse du collectif des avocats constitués dans l’affaire Norbert Zongo, avec le florilège "d’amabilités" dont le parquet a fait l’objet. "VRP" de François Compaoré, coupables de "forfaiture", c’est tout juste si messieurs Sagnon et Barry ne sont pas bons pour la potence, suspectés qu’ils sont de "couvrir des assassins".

Or, et leur susceptibilité dut-elle en souffrir, nos avocats doivent convenir que jusqu’à présent, leurs deux "gibiers de potence" sont restés dans le juridiquement correct. En effet, ce n’est pas de leur faute si le sieur Sobgo Dieudonné a contredit devant eux les propos de son cousin Moïse Ouédraogo, rendant inopérantes du même coup les "charges nouvelles" que celui-ci prétendait apporter.

Ce ne sont pas eux non plus qui ont empêché la Commission d’enquête indépendante (CEI) de trouver des coupables dans l’affaire Norbert Zongo plutôt que de "sérieux suspects", notion qui n’a aucune valeur juridique. Dès lors, les preuves scientifiques et balistiques qu’ils disent être contenues dans le rapport de la CEI, ne peuvent pas prospérer, si tant est qu’elles n’aboutissent pas à des conclusions précises.

Et, c’est ce que le "pauvre" Adama Sagnon veut dire quand il parle de preuves scientifiques, irréfutables. Car, en allant à un procès sur la base du rapport de la CEI, il se ferait ridiculiser par le premier avocat-stagiaire venu. On perçoit donc à travers cet "acharnement" des avocats de la partie civile de forts relents politiques, surtout lorsqu’ils déclarent placidement que "c’est la démocratie qui est en jeu", ajoutant que "la rue pourrait être un moyen pour la sauver".

Un appel à l’insurrection populaire qui ne manquera pas d’étonner au regard des arguments sus-indiqués. Mais, comme "le cœur a ses raisons que la raison ignore", ce jeu de poupées russes va se poursuivre jusqu’au jour, où des éléments palpables viendront rendre justice à notre confrère. En cela, notre foi est pleine et entière.

B. SY

Sidwaya

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2007 à 15:08, par kenleche En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

    pardon faut laisser la justice faire son travail et cesser de mettre de l’huile sur le feu de la situation sociale deja difficile du pays.il en va de votre fibre patriotique.Faut laisser le pays evoluer un peu aussi.C est nous qui sommes derriere et nous ne sommes meme pas capable de conjuguer les efforts pour se sortir de cette situation.
    Maitre Sankara pardon faut laisser le pays respirer comme ca...........

    • Le 1er février 2007 à 22:09 En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

      mon frere vous avez raison, mais ce pays a longtemps evolué sur du faux ; ne craingner rien ; tout ir pour le mieux

    • Le 1er février 2007 à 23:47 En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

      Les mots sont faibles pour qualifier cette conférence de presse. La manière dont le journaliste B. SY traite les magistrats dans ce dossier est tout simplement inadmissible. J’ai toujours soutenu que les deux avocats Me SANKARA et FARAMA sont de piètres avocats. J’en veux pour preuve : Ils se mettent à la place du Procureur pour décider de la qualité des charges nouvelles. C’est irrespectueux vis-à-vis de nos institutions judiciaires. Me SANKARA pense que sur le plan international il aura une quelconque chance. Les chances de réussite de ce dossier au plan international sont parfaitement nulles. Le dossier est classé dans l’attente de charges nouvelles. Ce critère sera apprécié par les juridictions burkinabé seules et elles seules. Et, en l’espèce, les voies de droit interne n’étant pas épuisées, aucun recours international n’est autorisé.
      La limite des connaissances de ces deux avocats nullards ne leur permettent même pas de se rendre compte de cette évidence procédurale. Et, ils ne peuvent que mentir dans leur pseudo conférence de presse. Ils n’ont vraiment rien à faire. C’est devenu leurs fonds de commerce. Malheureusement, ce fonds de commerce n’est pas fructueux et le peuple burkinabé ne se laissera pas berner par ces pseudo professionnels du droit. Nous avons juste besoin du pain et de l’eau pour notre peuple. La mort de Norbert ZONGO ne doit pas empêcher la terre de tourner. Le dire, reviendrait à rester serein et confiant pour l’avenir de notre peuple. A quand ces pseudo avocats mettront fin à leur cabale mensongère ? Ne peuvent-ils pas penser à comment peut-on doter les villages les plus reculés du Burkina en Eau Potable à travers la réalisation des forages ? Voici l’un des objectifs majeurs du prochain millénaire au Burkina Faso.
      Ange, Ouagadougou

      • Le 4 février 2007 à 04:57 En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

        Ah que vous etes hargneux !!! Vous nous rappelez les tristement celebres "CDRs" brouettes a l’epoque du CNR. Aucun avis contraire n’est admis. Ceux qui pensent autrement sont de ’reactionnaires’... en d’autres termes aujourd’hui tout ceux qui ne caressent pas le pouvoir dans le sens du poil - qu’ils soient avocats ou non - sont des subversifs, des gens qui veulent mettre le feu au BF.

        Malheureusement les CDRs brouettes ont disparu alors qu’on pensait les voir agir un certain 15 Octobre. La meme musique est en train d’etre jouee avec les memes acteurs brouettes qui n’ont de raison de supporter le pouvoir en place que pour des considerations bassement materielles.

        Il a fallu le collectif pour que le dossier Norbert Zongo soit en justice aujourd’hui. La theorie de "l’accident" tant utilisee en d’autres occasions ayant pour une fois ete battue en breche. Seule l’egalite de tous les Burkinabe devant la justice est notre salut ! Pas vos vociferations contre le Collectif et les avocats de Norbert Zongo.

        • Le 4 février 2007 à 18:52 En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

          Cher internaute,

          Vous avez évoqué béatement l’idée de l’égalité de tous les citoyens devant la justice ; Je souscris, béatement, entièrement, à ce principe élémentaire de droit que je respecte dans l’absolu. Il faut donc que chacun respecte ce principe.Quant aux CDR brouettes que vous évoquez, par ailleurs, et pour lesquels je suis entièrement étranger pour ne même pas été adolescent à cette époque, vous auriez compris tout de même que, historiquement, le comportement de Me SANKARA et FARAMA sous cette époque aurait eu des conséquences dramatiques pour ces jeunes "inintellectuels" qui devraient se contenter de nous proposer une alternance crédible au pouvoir du Président COMPAORE au lieu de se contenter de propager des critiques viles et inutiles. A ce que je sache, le collectif ne se limite pas à ces 2 piètres avocats qui semble vouloir, par leurs manoeuvres politiciennes, empêcher notre démocratie de fonctionner.
          Quant à vos allégations concernant les "royalties" bassement matérielles, je vous jure sur la foi de mon honneur personnel que je suis, et Dieu Grand merci, hors du besoin. Je vis au moyen de mes propres deniers financiers à la sueur de mon front. Le fait de penser, gratuitement, que si on fait une déclaration contraire au collectif ainsi qu’aux deux avocats (Sankara et Farama), on loue le pouvoir de Monsieur COMPAORE pour des considérations "bassement matérielles", prouve déjà que vous voulez empêcher d’honnêtes citoyens d’apporter, objectivement leur point de vue. Ce qui prouve vraiment qu’on a à faire à des gens mal intentionnés qui racontent n’importe quoi sans en avoir la certitude. Dans ces conditions comment voulez-vous que la justice se laissent manipuler par de telles attitudes irresponsables. Je ne connais même pas M. François COMPAORE et a fortiori, lui demander des subsides. Ce qui ne m’empêche pas de penser, qu’objectivement, et sur un plan purement juridique, les journalistes incriminés dans "l’événement" et leurs acolytes d’avocats véreux lui font un mauvais procès. Travaillons ensemble à la construction de notre démocratie et laissons tomber les jugements hâtifs surtout dans ce domaine aussi sensible qu’est la justice où la fonction de juger n’est pas évidente. La gratuité de vos affirmations permet à l’opinion publique de se rendre compte de la non-crédibilité de vos allégations mensongères. Mais, enfin, chacun a le droit de donner son point de vue. Le cas échéant, jusqu’où ? Jusqu’au respect de la présomption d’innocence et à l’honorabilité de chaque citoyen. Ange, France.

          • Le 26 février 2007 à 10:38 En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

            Ange vous aimez les termes juridiques et vous les utilisez a tort et a travers. Les juristes qui vous lisent vous trouvent ridicule dans ce role. On n’a pas besoin de plus de preuves pour comprendre que vous n’etes pas un juriste. Approchez les juristes et apprenez !

            Le droit est la seule arme du faible contre la force. Sans partie pris, prenez le temps de lire les journaux comme Bendre et l’Evenement. A Piela on a assassine des citoyens, mais la justice du BF dont vous vous faites l’apologie n’a pas encore reagi. On attend ! Les preuves qui doivent conduire a la reouverture du dossier Norbert Zongo sont en train d’etre revelees par l’Evenement. Vous avez reclamez ces preuves dans vos ecrits precedents. Vous les avez maintenant. Mettez en marche votre machine judiciaire. On attend !

            Et puis vivre en France ne signifie pas que vous etes a l’abri du besoin. cette chanson vous pouvez la faire ecouter dans votre village. Pas a des intellectuels. Les gens qui tendent leur cebile au pouvoir agissent exactement comme vous le faites. Et ces gens (qu’ils soient en France ou au Faso) ont la meme approche. Ils ne peuvent pas ecrire ou parler sans injurier des avocats, le collectif, et toute autre personne qui ne souffle pas dans la meme trompete que le regime de Blaise Compaore.

            La difference entre vous et ceux qui interviennent sur ce dossier est que vous etes le seul a insulter et a dire de tourner la page le plust tot possible — meme si justice n’est pas rendue. Les autres lisent aussi l’Opinion et l’Hebdomadaire mais ils n’insultent pas ; ils disent qu’il faut que la justice soit plus consequente, qu’elle fouine un peu plus parce qu’elle a les elements qu’il faut pour poursuivre.
            Si vous ne voulez pas passer pour un mendiant, vous ferez mieux de changer vos methodes.

          • Le 26 février 2007 à 11:00 En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

            Bien ! Si vous n’etiez pas adolescent sous la revolution, vous serez bien inspire de lire l’histoire du Burkina Faso de cette periode a nos jours. Le pouvoir actuel est la derniere metamorphose de la revolution.
            Le passe eclaire le present. On peut comprendre maintenant pourquoi toutes vos analyses sont donc tronquees et maladroitement partisannes. C’est parce que l’eclairage de l’histoire vous manque.
            Amicalement.

      • Le 16 octobre 2011 à 22:41, par MONSIEUR LES AUTRES En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : "Tous les éléments sont réunis pour rouvrir le dossier" selon les avocats

        tu es nul à chier monsieur à quoi sert le développement du pays si les habitants n’ont pas droit à la vie vous voulez qu’on tourne la page OK mais n’oubliez pas que cela n’arrive pas qu’aux autres tu n’as même pas de considération pour la famille de feu Norbert en France ou tu pretends vivre cela ne se serait pas passer comme ca les avocats que tu insultes sont bien meilleur que toi car au moins ils ont le courage de denoncer je suis desolé .

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