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Installation du comité transitoire de la FBK : Le dernier acte de redressement

Publié le mercredi 31 janvier 2007 à 07h14min

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Le directeur général des Sports, Alexandre Yougbaré, a installé officiellement le comité de gestion transitoire de la Fédération burkinabè de karaté do, le jeudi 25 janvier 2007.

Ce comité fort de 11 membres a une obligation de résultat au bout de 3 mois de travail d’autant plus qu’au ministère des Sports et des Loisirs, on prévient que c’est là la dernière tentative pour sauver cet art martial dont la crise n’a que trop duré.

« L’échec n’est pas permis ». Cette phrase prononcée par le directeur général des Sports lors de l’installation du comité de gestion transitoire de la FBK en dit long sur le sentiment général que crée la situation du karaté au sein du ministère en charge des sports.

En effet, cela remonte à plus de 5 ans que la crise dans le monde des karatékas nationaux perdure. Plus de 5 ans également que le département des Sports s’emploie à redresser cette discipline. Cela est lassant quand on n’entrevoit aucune lueur d’espoir. C’est ce qui fait dire au DGS que ce comité a le devoir de réussir à ramener le karaté national sur les roulettes. D’ores et déjà, il dit croire aux capacités de ce comité car, »la qualité des personnes ressources qui composent ce comité le dicte ».

Cependant, en cas d’échec de leur part, « Le ministère procèdera à la radiation pure et simple de cette discipline des disciplines sportives nationales », a annoncé M. Yougbaré. Cette mesure extrême est préconisée par le ministre des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm « himself ». « Toutes les fédérations connaissent des difficultés » a fait remarquer le DGS. Néanmoins, ce n’est pas pour autant qu’on en arrive à une situation d’impasse comme c’est le cas du karaté.

Le dernier recours du ministère, loin d’être une menace à l’encontre des karatékas, doit plutôt les interpeller à reconsidérer leurs positions. Et c’est ce travail de fond qui revient au comité transitoire qui se doit de persuader tout le monde que l’intérêt commun est la sauvegarde du karaté.

Oumarou Yugo, le président du comité, mesure bien l’ampleur et l’importance de la tâche qui lui est confiée. C’est pourquoi il a rappelé à l’ensemble de ses collègues les 3 missions essentielles qui leur sont assignées ; à savoir la mise en place d’un bureau fédéral, la désignation d’un directeur technique national et l’élaboration d’un programme annuel budgétisé pour cette future fédération. Maître Yugo préconise à cet effet, un dialogue avec tous les pratiquants du karaté do. Notamment, le comité consultera tous les anciens présidents de la FBK, tous les maîtres karatékas des dojos, et le monde des pratiquants à travers une assemblée générale.

L’on procèdera également à la relecture des textes fondamentaux du karaté burkinabè de sorte à prévenir d’éventuels dérapages à l’avenir. A noter que les membres du comité ont été désignés par Oumarou Yugo son président, sans aucune influence extérieure. Toute chose qui présage d’une bonne ambiance de travail.

Des onze membres désignés au départ, dix ont répondu présent ; Moussa Sanou s’étant retiré au motif qu’il n’aurait pas été consulté au préalable. Le comité n’est pas composé que de karatékas. Maître Yugo a fait recours à 4 personnes étrangères du judo et du tae kwondo dont il pense que l’expérience pourra les aider dans leur travail.

B. Léopold YE

Siwaya

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