Composé des membres de la section, sauf les candidats, les secrétaires généraux des sous-sections, les maires élus du parti, ce collège a travaillé sous le regard contrôleur d’une mission de trois membres venus de Ouagadougou. Il s’agit de Reine Sakandé Bénao, du député Fidèle Oui et de Dr Kafouné Karfo, président de la délégation. Au sortir de la rencontre, les membres de la mission n’ont pas été précis dans leurs conclusions sur le travail qui a été abattu.

Selon le député Fidèle Oui, les travaux se sont déroulés dans un climat bon enfant. Même son de cloche chez le Dr Karfo qui dit que la mission n’est pas venue à Banfora pour apprécier qui que ce soit mais seulement pour veiller au respect scrupuleux des directives du parti en matière d’appréciation de candidatures. Selon lui, les textes ont été suivis à la lettre.

C’est en tout une quinzaine de personnes qui ont soumis leur candidatures à l’appréciation du collège provincial.

Sur ces quinze candidats, huit ont souhaité être des candidats titulaires. Il s’agit de Laurence Héma, présidente de l’association Munyu des femmes de la Comoé, de Léonce Koné, DG de la BACB, de Benoît Ouattara, ministre du Commerce et commissaire politique régional, de Noumbié Sourabié, de madame Soulama/ Soulama Henriette, de Ousmane Jean Marie Sourabié, de Ousmane Jean Pierre Siribié et de Salimata Karama.

Les sept autres qui ont demandé à être suppléants sont : Mamdou Pantiori Ouattara, Abibata Coulibaly, SG provinciale du parti, Sanlé Sori, DREBA des Cascades, Héma Moussa Ouattara, inspecteur de l’enseignement du premier degré à la retraite, Tikan Ernest Soulama, député à l’Assemblée nationale, Kétani Jean Soulama et Ahmed Baba Soulama.

Tous ces candidats sont passés par un examen minutieux, selon un barème de notation. Sur la fiche confidentielle qui porte la note de chacun d’eux, on peut lire, entre autres critères, la bonne moralité du candidat, le contenu de son casier judiciaire, sa popularité dans la province. Les travaux qui ont démarré à 13h 35mn ont pris fin aux environs de 18h 30mn. A ce moment, les visages n’avaient pas la même apparence.

Certains étaient détendus et d’autres assez crispés. On pouvait aisément en deviner les raisons. Les membres du collège d’appréciation sont tous unanimes que le travail s’est déroulé dans une bonne ambiance. Mais il faut reconnaître, au regard des échos qui nous sont parvenus, que la tâche ne fut pas des plus faciles. Trois personnes se disputent, selon les appréciations, la tête de liste. Il s’agit de Léonce Koné, du ministre Benoît Ouattara et Lotio Laurence Héma.

Selon certains membres qui ont participé au collège, les deux premiers totalisent le même nombre de points. Le niveau central du parti devra trouver la combinaison qui assurera au CDP/ la victoire à ces législatives, lui qui est talonné par le RDB, le parti du défunt maire, qui leur a ravi la vedette lors des municipales passées.

Pour ce qui est des suppléants, c’est Mamadou Pantiori Ouattara qui, selon la notation, occupe la première place, et Sanlé Sori la deuxième. Il faut noter que le premier est Secrétaire général de la section de Banfora depuis 1999, et qu’il a trois fois de suite été élu conseiller municipal. Mamadou Ouattara, au regard de l’étoffe qu’il a tant au sein de la société que du parti, semble faire l’unanimité, et plus d’un militant du parti compte sur sa candidature pour assurer la victoire du CDP.

Le second, lui, est un militant de longue date et assume présentement les fonctions de DREBA de la région des Cascades. Son classement au deuxième rang des suppléants a surpris les observateurs de la scène politique dans la Comoé, car, dès l’annonce de sa candidature, certains se demandaient ce qu’il était allé chercher dans cette affaire de candidatures pour les législatives. Autre surprise, c’est le rang qu’occupe la secrétaire générale provinciale, Compaoré Abibata.

Elle est classée cinquième, selon les appréciations du collège, parmi ceux qui désirent le poste de suppléant. Sera-t-elle positionnée sur la liste nationale ? On attend de voir. Ce qui est sûr, la SG a occupé la neuvième place de cette liste aux législatives passées, au moment où son parti n’avait eu que huit députés nationaux.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays