LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Collectif des organisations démocratiques de masse : "Nous allons obliger la Justice à bouger"

Publié le lundi 29 janvier 2007 à 08h09min

PARTAGER :                          

Pour le succès de sa marche meeting du 3 février 2007, contre le non-lieu et d’exiger de la justice la réouverture du dossier Norbert Zongo et la satisfaction de sa plate-forme réactualisée, le CODMPP a tenu une assemblée générale le 25 janvier 2007 à la bourse du travail.

Des informations générales, des propositions et échanges sur d’éventuelles perspectives ont été à l’ordre du jour de cette rencontre.

"L’heure est à la mobilisation, à la lutte et à la détermination. Si nous bougeons, la justice sera obligée de bouger". C’est par ces mots que le présidium de l’AG de ce jour, composé de Tolé Sagnon de la C-GTB, de maître Bénéwendé Sankara du Collectif des avocats, de Nestor Bassière du groupe du 14-Février, de Jean-Claude Méda de l’AJB, de Justin Coulibaly du SYNATIC et d’Ernest Traoré de l’UGEB, a tenu à galvaniser sa troupe pour une réussite exemplaire de la marche-meeting qui aura lieu le samedi 3 février 2007 à la place de la Nation.

Prévue pour commencer à 7h30, et sur toute l’étendue du territoire, cette manifestation consiste à exiger de la Justice la réouverture sans délai du dossier Norbert Zongo, la poursuite de la lutte contre l’impunité des crimes économiques et de sang, le non-harcèlement des médias, la lutte contre la vie chère, la violation des franchises scolaires et universitaires. Cela afin de contribuer à une justice sociale et véritable, et de renforcer les libertés démocratiques, syndicales et politiques.

Pour une mobilisation sans précédent, le bureau de la Coordination lance un appel aux travailleurs (euses) des secteurs public et privé, de l’économie formelle et informelle, aux commerçants (es), aux démocrates, à tous les progressistes, élèves et étudiants, ainsi qu’aux sympathisants (es), militants (es) du pays réel à maintenir la mobilisation en vue d’actions citoyennes. Selon eux, l’impunité tue la démocratie. Au cours des informations, ils ont dénoncé la volonté manifeste du pouvoir d’enterrer le dossier Norbert Zongo.

De leurs propos, il ressort que la justice passe par des jongleries de tout genre afin d’éviter de faire la lumière sur ce crime alors que les faits palpables sont là. "En effet, aujourd’hui encore et particulièrement ces derniers jours, plus que des prémices, les faits tangibles se multiplient pour une manifestation complète de la vérité sur les crapuleux assassinats de Sapouy. Les sieurs Abdoulaye Barry et Adama Sagnon, respectivement procureur général et procureur du Faso, pensant que l’affaire était entendue, avaient indiqué que le dossier qu’ils sont en train de mettre sous le boisseau pouvait être rouvert "s’il y a un fait nouveau".

Quant à Tolé Sagnon, il dira que l’histoire est en train de les rattraper, car il y a des faits nouveaux. Avec les révélations du jeune Moïse Ouédraogo avec des noms, des dates, des adresses et des chiffres précis. Pour maître Bénéwendé Sankara, Moïse avait comparu en tant que simple témoin lors du procès David Ouédraogo, pourtant, avec ses nouvelles charges, il pouvait être entendu lui et son frère Dieudonné par le juge d’instruction, mais cela n’a pas été le cas. "La grande difficulté se trouve au niveau des procureurs qui, visiblement, tentent d’étouffer l’affaire", ajoute-t-il.

Pour mieux renforcer la lutte, les uns et les autres ont apporté leur contribution, à savoir lancer des souscriptions dans les jours à venir dans tous les secteurs d’activités et au cours des meetings, afin de renflouer la trésorerie du mouvement, qui est en manque d’argent, et aussi pour l’achat de matériel (sono, etc.), organiser des soirées, des concerts avec la chorale et en associant d’autres groupes musicaux, sensibiliser les militants par une large campagne médiatique, redynamiser le Collectif info, surtout pour la jeunesse qui est en manque d’informations, notamment sur le campus, organiser des conférences éducatives, réactiver les activités et continuer la mobilisation par des sorties dans les provinces, revoir le rythme des marches, les volets sécurité et animation.

Tout en donnant rendez-vous pour ce lundi 29 janvier à 18h à la bourse du travail au Comité d’organisation, Nestor B. Bassiéré dira qu’il n’y a pas de quoi être pessimiste, et que la lutte des peuples est parsemée d’embûches (des hauts et des bas). Selon lui, malgré les répressions de tout genre, les intimidations, les corruptions, les tergiversations, les faux fuyants, le Collectif contre l’impunité reste debout et poursuit sa lutte pendant que le pouvoir, lui, est en train d’être rattrapé par la vérité. Il poursuivra, en disant que la victoire est au bout de la détermination pour la transformation positive du système judiciaire. "Car il n’y a pas de justice dans un pays sans justice", a-t-il conclu.

Marie Grégoire Sirima
L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique