Le directeur général de ladite société, Salif Lamoussa Kaboré, qui a effectué, le jeudi 25 janvier 2007, une visite de ces installations a assuré que c’est un apport pour faire face à la période de pointe qui atteindra cette année 115 mégawatts.

La centrale de 18 MW, acquise sur financement danois, pèse 293,8 tonnes et a coûté près de 10 milliards de nos francs. Son installation vient après celle d’une précédente d’une puissance de 14 MW en avril 2006. Ces installations s’inscrivent toutes dans le cadre du projet de développement du secteur de l’énergie qui comporte aussi l’interconnexion Ouaga-Bobo pour l’importation de l’énergie à partir de la Côte d’Ivoire.

La période de pointe qui va de mars à juin s’approche inexorablement et les premiers responsables de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) s’activent pour y faire face. C’est dans ce sens que le directeur général, Salif Lamoussa Kaboré, a effectué le déplacement de Kossodo pour se rendre compte de l’installation effective de cette nouvelle centrale.

Selon lui, le Centre régional de consommation de Ouagadougou souffre depuis quelques années d’un déficit de puissance qui fait que la gestion de la période de pointe pose des soucis tant au niveau de la SONABEL qu’au niveau des clients.

Après une visite guidée par l’ingénieur, Klaus Ahnemann, le directeur général a fait remarquer qu’en attendant l’interconnexion Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, dont les travaux commenceront bientôt, l’installation de cette centrale résoudra le problème de délestage à Ouagadougou et dans les villes environnantes.

Cet investissement lourd n’aura pas à moyen terme une incidence sur la facture énergétique. Selon Salif Lamoussa Kaboré, même si le prix des hydrocarbures ont subi une légère baisse, le prix du baril reste tel que sa société ne peut envisager une baisse des tarifs. Autre raison évoquée, l’Etat qui a subventionné la facture énergétique à hauteur de 25 milliards de F CFA l’année précédente réduira son appui cette année à 20 milliards de FCFA et la tendance est à la suppression de cet appui.

La société doit aussi rembourser ses crédits pour mériter toujours la confiance des bailleurs de fonds qui l’ont soutenue à hauteur de 50 milliards de nos francs. "L’homme propose, mais Dieu dispose", a dit le directeur général qui prévient que des problèmes techniques pourraient engendrer quelques problèmes de délestage.

Pour le chef de production Ouaga-Nord, Dénis Kaboré, cette centrale de 18 MW est la plus importante tant en taille qu’en capacité du parc de la SONABEL ; elle permettra, selon lui, la fourniture d’électricité à la clientèle avec une certaine aisance.

L’année précédente, la consommation de pointe a atteint 103 MW et atteindra cette année 115 MW. Ce à quoi la nationale de l’électricité se dit déjà préparée pour le bonheur de ses abonnés. Si la sévérité de la chaleur torride qui s’annonce sera proportionnelle à celle du froid que nous vivons, il y a vraiment de quoi s’apprêter.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur