LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Sommets CEDEAO-UEMOA : L’image du Burkina réhabilitée ?

Publié le vendredi 26 janvier 2007 à 08h09min

PARTAGER :                          

Ouf ! est-on tenté de dire, après la tenue des récents sommets de la CEDEAO et de l’UEMOA les 19 et 20 janvier derniers à Ouagadougou. Un soulagement fort compréhensible, après les dramatiques scènes dignes de film western, qu’ont donné à voir les forces de défense et de sécurité les 20 et 21 décembre 2006. Cela a d’ailleurs eu pour conséquence, le report des deux rencontres de haut niveau, prévues à la même période.

L’image de pays de paix et de stabilité politique, dont jouissait le Burkina à l’extérieur depuis un peu plus d’une décennie, a pris un sérieux coup. Et cela, les plus hautes autorités de l’Etat l’ont reconnu, à commencer par le président du Faso, Blaise Compaoré lors de son traditionnel message de fin d’année.

Mais, il a été aussi donné de constater avec bonheur que les premiers responsables du Burkina (président du Faso), Premier ministre, président de l’Assemblée nationale...), ont, à la lumière de ces événements, qualifié de malheureux, reconnu que l’enracinement de la démocratie est une quête permanente.

Ce discours tranche avec l’impression du "tout baigne dans l’huile" que certains burkinabè et "amis" du Burkina ont véhiculée jusque-là.
Nonobstant la fin des heurts entre policiers et militaires, la psychose s’est installée, donnant l’impression qu’à tout moment, tout pouvait encore basculer. Mais la satisfaction des desiderata, des "bidasses" (la colère contre les policiers s’est transformée en revendications sociales), a permis d’éviter le pire.

Le calme revenu après la tempête, les chefs d’Etat et de gouvernement des espaces CEDEAO et UEMOA pouvaient à nouveau se réunir à
Ouagadougou.

Et malgré le succès relatif des deux sommets, onze (11) pays présents sur quinze (15) pour la CEDEAO, consensus non trouvé pour les gouverneurs de la BCEAO et de la BOAD, Ouagadougou aura eu le mérite d’abriter ces deux rencontres, dans un environnement sécurisé, où les différentes forces de défense et de sécurité ont coopéré activement pour le succès des deux sommets.

Doit-on alors penser que le Burkina a redoré son blason ?
Pour répondre par l’affirmative, il faudrait que les événements des 20 et 21 décembre derniers, n’aient plus droit de cité. L’esprit citoyen et la vie en République commande que chaque acteur de la société démocratique, cultive les valeurs de paix et de dialogue où la résolution des contradictions par la violence, est bannie.
Ceux qui gouvernent surtout devraient constamment être à l’écoute des populations, afin d’anticiper des manifestations de ce type et pouvoir répondre aux aspirations des uns et des autres.

Mais enfin, on peut espérer que chaque burkinabè (qu’il soit d’en bas ou d’en haut) puisse œuvrer à préserver cette image de paix et d’hospitalité, longtemps gravée dans les mémoires, pour mériter toujours la confiance de nos frères d’Afrique et d’ailleurs.

Des indices semblent exister déjà : le président ivoirien, Laurent Gbagbo, affirme désormais faire confiance en la médiation du chef de l’Etat burkinabè, pour une sortie de crise en Eburnie.

Gabriel SAMA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique