Décideurs politiques, acteurs du développement, hommes de science et planificateurs, sont du 24 au 27 janvier, en conclave à Ouagadougou. Il s’agit pour ces participants venus des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de définir une vision commune pour faire face aux changements climatiques.

Selon le secrétaire exécutif adjoint du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), Issa Martin Bikienga, la production de connaissances scientifiques et d’innovations technologiques ne suffirait pas à elle seule à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels, économiques et sociaux.

« Le changement dans lequel nous devons résolument nous inscrire est un changement caractérisé par des interfaces fonctionnelles entre la science et la politique favorisant la création de richesses, le progrès scientifique, l’innovation technologique et l’équité sociale ». Il s’agit donc en clair de passer au mode de gouvernance axé sur l’anticipation afin d’aborder de manière conséquente la réduction effective de la vulnérabilité des systèmes naturels.

Toutefois, il ressort que, pris individuellement, aucun pays de l’Afrique de l’Ouest ne dispose véritablement de ressources techniques, financières ou humaines suffisantes pour faire face au défi des changements climatiques.

Pourtant, il est bien connu que l’Afrique de l’Ouest et particulièrement les pays sahéliens, constituent des zones très vulnérables. « Des changements, même mineurs, des facteurs climatiques, ont des conséquences désastreuses pour l’agriculture et les ressources animales, et donc pour l’économie », a déclaré le ministre burkinabè en charge de l’Agriculture, Salif Diallo dans son allocution d’ouverture.

A ce propos, des récentes études menées en Afrique sur la question, il ressort que les impacts potentiels des changements climatiques pour l’Afrique de l’Ouest, concerneront d’abord le Sahel avec une plus forte variabilité des précipitations, la disparition de certaines espèces végétales et animales, la récurrence de certaines calamités comme les inondations et les épisodes de sécheresse.

C’est pourquoi, le ministre d’Etat a salué l’organisation de cette première conférence internationale sur les changements climatiques, initiée par la Communauté économique pour l’Afrique (CEA) et le CILSS. Elle devra permettre à l’Afrique de l’Ouest, d’avoir une vision commune pour faire face efficacement aux changements climatiques.

Ouagadougou, sera donc, à travers cette conférence internationale, le point de départ de la naissance d’une dynamique régionale au sein de la CEDEAO, une synergie d’actions pour s’adapter aux aléas climatiques.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya