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Suisse-Burkina : Des femmes de Genève soutiennent celles de Samba

Publié le mercredi 24 janvier 2007 à 07h12min

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La collaboration entre la présidente de l’Association Namalgb-Zanga pour l’épanouissement des femmes du département de Samba, du Burkina Faso Mme Gnoné Chantal Nougtara et la gynécologue obstétricienne, Evelyne Floris de la Suisse, a permis de mettre en place l’association femmes de Samba-femmes de Genève-Entraide. Objectif, soutenir les femmes de Samba.

Reconnue officiellement en mai 1996, l’Association Namalgb-Zanga pour l’épanouissement des femmes de Samba (ANEFS) dans la province du Passoré s’investit dans la lutte pour le développement . L’ANEFS, pour ce faire, combat l’analphabétisme, participe à la réalisation des projets pour la promotion socioéconomique et culturelle des femmes et filles, sensibilise les familles sur la problématique de la santé de la reproduction et du VIH/Sida et favorise les échanges d’idées et d’établissement de rapport de collaboration et de complémentarité avec les autres associations féminines.

L’association ouvre également pour la promotion des activités culturelles et la sauvegarde de l’environnement.

La rencontre entre la présidente de l’ANEFS, Mme Gnoné Chantal Nougtara, sage-femme de profession et le docteur Evelyne Flotis, gynécologue-obstétricienne de nationalité suisse, au cours d’une réunion portant sur la mortalité maternelle en 2000, est à l’origine d’une autre association. Celle-ci regroupe à la fois les femmes de Genève-(Suisse) et celles de Samba (Burkina Faso) : l’Association femmes de Samba-femmes de Genève-Entraide. Cette entraide s’étend désormais sur plusieurs axes.

Notamment le parrainage d’enfants (250 enfants par an) pour leur permettre d’aller à l’école, l’amélioration de la qualité de vie dans les familles par la visite d’animatrices chargées d’aider les femmes à observer l’hygiène dans les maisons, l’amélioration de la qualité de la nourriture, le suivi des grossesses et le planning familial, la mobilisation des accoucheuses traditionnelles pour identifier les grossesses à risque et réduire la mortalité maternelle. C’est dans cette perspective qu’une nouvelle maternité a été construite et inaugurée le 18 janvier 2007 à Samba.

Elle a été financée par les femmes de Genève, d’un montant de plus de trente millions (30 000 000) de francs CFA.

Initialement, l’ANEFS regroupe une centaine de femmes burkinabè qui s’entraident grâce à des activités génératrices de revenus. La fabrication du beurre et savon de karité, la teinture de batik et la gestion d’un moulin à grains que leur a fourni les femmes de Genève, leur permet de réunir l’argent nécessaire pour suivre des cours d’alphabétisation en mooré.

Sortir de la misère

La représentante de toutes les associations et groupements de femmes à Samba, Mme Minata Toro, est convaincue que l’union fait la force. « En unissant nos forces, nous sortirons, peu à peu, de la misère ».

Dans cette logique, elle salue la naissance de l’Association femmes de Samba- femmes de Suisse-Entraide,. Mme Toro a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des femmes de Genève pour la construction de la nouvelle maternité d’une part et d’autre part à Eddie Komboïgo, l’associé gérant du cabinet d’audit financier et d’expertise-comptable Komboïgo et associés (CAFEC-KA), pour avoir doté trois villages du departement que sont : Samba, Toéssin et Koussana de forages d’une valeur de vingt un millions (21 000 000) de F CFA et financé des actes de naissances pour 2080 enfants à hauteur de 4 000 000 F CFA. Il a promis aménager un périmètre irrigué à Batono pour lutter contre le chômage en saison sèche.

La présidente Toro a par ailleurs traduit sa joie à l’endroit de la première dame, Mme Chantal Compaoré pour le matériel de travail offert aux femmes de l’ANEFS.

En revanche des préoccupations demeurent : « Il nous manque un siège. Nous voulons notre maison à nous, ici à Samba et nous souhaitons aussi avoir du matériel pour tisser des pagnes et faire de la teinture », a-t-elle souligné.

En plus de la nouvelle maternité et de trois forages, les femmes de Samba ont reçu du matériel de travail des mains de la première dame. Il s’agit d’un moulin à grain, de chaises, de bancs et de pousse-pousse. Ce don vient en réponse aux besoins qu’elles avaient exprimés pour la bonne marche des activités de leur association. Autant de dons reçus en une seule journée ! C’est dire que la date du 18 janvier 2007 demeurera inoubliable pour les femmes, voire toute la population de Samba.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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