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Union des sankaristes : Le ressentiment du banni

Publié le mardi 23 janvier 2007 à 08h02min

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Des sankaristes qui décident d’aller à l’union, cela ressemble sûrement à un non événement. Les unions et les tentatives d’union ça les connaît, ils en sont à leur énième tentative ou essai.

Alors, cette actualité banale se serait passée sans que personne n’y jette un œil, si maître Bénéwendé Sankara, qui se considère avec son UNIR/MS tel l’héritier naturel, n’avait montré avec sa sortie dans un quotidien, que décidément ces sankaristes sont inaptes à la politique.

Leurs querelles inutiles et puériles les disqualifient à vouloir occuper des responsabilités aussi importantes que sont celles de gérer la cité. Invité à donner son point de vue sur la toute nouvelle union des partis sankaristes, il aurait pu s’abstenir ou peut-être espérer que cette fois soit la bonne.

En revenant sur la tentative de groupement ratée d’avant la présidentielle, cela laisse entendre que décidément la confiance n’est plus là. Mais mieux, il se tire lui-même une balle dans le pied en ironisant sur le nombre de sigles en moins. N’est-ce pas d’un premier parti sankariste qu’il a quitté avec fracas pour s’en aller porter le titre de chef d’un autre, l’UNIR/MS.

La question du leadership a toujours été la maladie infantile des tenants d’une doctrine qui, à force de chamailleries a fini par se transformer en un machin difforme. Perdue dans des querelles de personnes, la crédibilité a foutu le camp pour tous ces partis, au point que plus rien n’étonne chez eux.

Ils adorent sans doute cet écran de fumée si épais qu’on en oublie que la révolution pour laquelle, ils disent se battre, signifie d’abord un changement des hommes avant celui de la société.

Or, les amabilités du patron de l’UNIR/MS finissent de montrer que les sankaristes sont incapables chacun de changer. Le ver est dans le fruit, mais comment ne pas se passionner de suivre la trajectoire de l’UPS. A elle de faire mentir le banni qui ne lui veut pas que du bien.

S.K.

L’Hebdo

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