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UEMOA/Bretagne international : « Un partenariat gagnant-gagnant »

Publié le mardi 23 janvier 2007 à 07h35min

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Une mission de chefs d’entreprises françaises de « Bretagne international » en séjour au Burkina Faso (du 19 au 24 janvier 2007) a eu une séance de travail le 22 janvier 2007 à Ouagadougou avec des opérateurs économiques nationaux.

« Nous ne sommes pas une ONG. Nous venons pour faire des affaires dans un partenariat gagnant-gagnant ». Telle est, annoncée par le président de Bretagne international, Bernard Angot, la raison de la présence d’une mission d’hommes d’affaires français au Burkina Faso du 19 au 24 janvier 2007. Cette annonce a été faite le 22 janvier, au cours d’une plénière à la Chambre de commerce à Ouagadougou.

Les Bretons évoluant dans des secteurs divers (BTP, matériel d’équipement agricole, télé-médecine, maintenance industrielle, communication) sont venus à Ouagadougou en quête de nouveaux débouchés pour « internationaliser » l’économie de la région de la Bretagne : « Nous sommes venus vous offrir les connaissances nécessaires à votre développement », a par ailleurs indiqué M. Angot. Et d’ajouter : « Utilisez-nous, venez chez nous, vous êtes chez vous ». Au-delà du Burkina Faso, c’est tout l’espace UEMOA qui intéresse les Bretons. Les milieux d’affaires du Burkina Faso, à travers le vice-président de la Chambre de commerce, M. Lassiné Diawara disent se réjouir de cette initiative.

Pour M. Diawara, « nous percevons cela comme le témoignage et votre volonté de soutenir et de renforcer l’action de l’UEMOA à travers les Chambres de commerce et d’industrie de son espace... ». La Chambre de commerce du Burkina Faso espère à travers cette expérience, nouer un « partenariat mutuellement avantageux, un partenariat décentralisé et plus proche de nos réalités » , a-t-il ajouté.

Un marché de 80 millions de consommateurs

Un secteur minier divers et riche, une agriculture en plein essor, des ressources humaines jeunes et qualifiées, des chefs d’entreprises audacieux et entreprenant...voilà comment le président de la Chambre consulaire régionale, M. Iddi Ango a présenté l’espace UEMOA, « la zone la plus avancée en Afrique en terme d’intégration ». L’UEMOA, un marché de 80 millions de consommateurs, enregistre ces dernières années un taux de croissance de 4 à 5%. L’inflation y est maîtrisée à 3%, avec un rapide retour sur investissement. « Nos pays et nos marchés restent et demeurent ouverts aujourd’hui et demain », a souligné le président de la Chambre consulaire régionale.

Pour sa part, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, François Goldblatt a relevé qu’il est important de transformer la voilure de la coopération franco-burkinabè en un partenariat. Parlant du Burkina Faso, le diplomate français a estimé que la stabilité, la qualité de l’Etat, la qualité et le tempérament de son peuple, son sens de ponctualité, de discipline et de travail sont des atouts pour y mener des activités économiques.

Le ministre en charge du Commerce, M. Benoît Ouattara, a quant à lui soutenu que « le développement de partenariats économiques entre opérateurs économiques est une des voies sûres pour renforcer les capacités opérationnelles de nos entreprises et pour atteindre les marchés du reste du monde ». Il a donc exhorté les opérateurs économiques du Burkina venus nombreux à la rencontre et ceux de l’UEMOA à faire du partenariat avec Bretagne international un mariage réussi. Tel est également le rêve du vice-président du Conseil général du finistère, M. Kofi Yamgname, « fils d’Afrique et de Bretagne ».

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA


Lassiné Diawara (vice-président de la Chambre du commerce) :

« La Chambre de commerce comme vous le savez, a l’habitude d’apporter son appui aux missions économiques à l’extérieur du Burkina Faso en général et particulièrement en France où nous avons des relations commerciales historiques. La France est le premier partenaire commercial du Burkina. C’est pour nous, une opportunité à exploiter dans la mesure où la coopération avec une région de France a une part humaine, elle concerne précisément des PME de cette région, première l’une des premières régions économiques de l’Europe.

« Une coopération de PME françaises avec le milieu économique burkinabè a une taille évidemment plus petite et est à même de donner les meilleurs résultats car nous sommes parfois noyés dans une coopération économique d’une plus grande dimension. J’accueille très favorablement cette mission. Nous mettrons tout en œuvre pour qu’au bout de la mission, des contacts soient noués et des contrats de partenariats signés ».
Propos reccueillis par RAZ

Sidwaya

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