LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Lutte contre les ravageurs du coton en Afrique de l’Ouest : Il faut redynamiser la concertation

Publié le vendredi 16 avril 2004 à 00h00min

PARTAGER :                          

La prévention et la gestion de la résistance des ravageurs du cotonnier était au cœur des travaux de l’atelier international tenu à Bobo-Dioulasso du 6 au 9 avril 2004. La rencontre et la sixième qu’organise le Projet régional de prévention et de gestion de helicoverga Armigera (PR-PRAO), depuis son lancement en 1998.

C’est la deuxième fois que notre pays accueille et organise en tant que coordonnateur, une rencontre du PR-PRAO à Bobo-Dioulasso, étaient présents le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Sénégal, tous producteurs de coton ouest-africain.

Au moment de l’ouverture de l’atelier, on attendait toujours le Cameroun et le Ghana. Ce sont à la fois des chercheurs, des firmes internationales phytosanitaires, des représentants de producteurs et des administrations des sociétés cotonnières qui ont échangé quatre jours durant sur leurs expériences respectives.

Chacun des pays a été, soit président de séance, soit modérateur au cours des travaux. Une panoplie de modules ont été développés, portant sur "les programmes de protection en vue de la gestion de la résistance". Des communications scientifiques, on peut citer celles sur le Projet GERICO, le coton BT dans le monde, et sur le coton transgénique très à l’ordre du jours au plan mondial. L’Union nationale des producteurs de coton du Burkina a également exposé sur son expérience.

La participation active d’environ quinze firmes phytopharmaceutiques a contribué à éclairer les participants sur leurs activités.

Pour citer quelques unes d’entre elles, il y avait Monsento, Hydrochem, Bayer, Saphyto, cullivoire, Senchim, Dupont de Namours. Des tests réalisés dans les différents pays par les chercheurs confirment le phénomène de la résistance, bien entendu avec des variations d’intensité liées entre autres au climat. On espère que l’introduction des OGM sera une alternative sérieuse dans la lutte contre la résistance de l’espèce helicoverga Armigera. Sur ce point le Burkina Faso est assez avancé en matière d’expérimentation.

A cet atelier de Bobo-Dioulasso, il a été question des orientations futures du PR-PRAO. Constat général : le projet commence à s’essouffler, d’où la nécessité de le redynamiser, d’en appeler à la contribution financière effective de tous les pays membres.

"Les difficultés financières que connaissent les filières cotonnières actuellement n’ont pas permis aux chercheurs de se retrouver ces dernières années pour harmoniser les protocoles d’expérimentation", précise le rapport final, d’où la disparité dans la conduite des essais. Plusieurs intervenants dont l’UEMOA et la CFC estiment que le projet doit se muer en un programme sous-régional ou en un réseau. Une rencontre des coordonnateurs est prévue pour fin avril à Bobo-Dioulasso.

J.L. BONKIAN
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)