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Vœux des femmes à Chantal Compaoré : Une meilleure représentativité des femmes dans les sphères de décision

Publié le lundi 22 janvier 2007 à 08h12min

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Chantal Compaoré

Les femmes du Burkina ont présenté leurs vœux de nouvel an à Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat. La cérémonie a eu lieu, le samedi 20 janvier 2007, au palais présidentiel de Koulouba. La Première dame du Burkina avait à ses côtés l’épouse du chef d’Etat de la Guinée Bissau.

Le gouvernement a donné son quitus pour le quota de 30% de la représentativité des femmes dans les sphères de décision. C’est la bonne nouvelle que le ministre de la Promotion de la femmes Mme Gisèle Guigma a annoncé aux femmes à l’occasion de la présentation de vœux à Mme Chantal Compaoré, le samedi 20 janvier 2007. Cette adhésion, les femmes l’ont obtenue après une lutte opiniâtre soutenue par la Première dame.

Mais le combat doit continuer au niveau de l’Assemblée nationale pour l’adoption d’une loi y relative. La lutte pour le bien-être de la mère et de l’enfant doit également se poursuivre. Pour ce faire, les femmes, à travers leur représentante Me Rufine Taogo, disent rester mobilisées autour de Chantal Compaoré. « Les femmes leaders des Organisations féminines sont fières et très contentes de vous et pour cela, elles vous regardent comme un modèle à imiter dans l’engagement et la détermination à œuvrer pour le bien-être de la mère et de l’enfant », a-t-elle dit. Moment privilégié pour passer le film de l’histoire, cette cérémonie de présentation de vœux a été l’occasion pour les femmes de faire le bilan de leurs activités, en vue de nouvelles batailles.

Ainsi, par l’entremise de Chantal Compaoré, les femmes s’investissent aux côtés des pouvoirs publics pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. De l’éducation des filles, aux constructions des maisons de promotion des femmes en passant par les apports en matériel sanitaire, la lutte contre les mutilations génitales féminines, le VIH/Sida, le cancer du col de l’utérus, Mme Compaoré s’est toujours montrée déterminante, a soutenu Gisèle Guigma. « En personne disponible et efficace, vos actions sont d’autant plus pertinentes qu’elles ne heurtent aucune conscience et ne comportent aucun obstacle.

Bien au contraire, plusieurs questions ont trouvé leur solutionnement grâce à vos conseils et surtout à votre main heureuse. Toute chose qui permet de renforcer la stabilité, » a relevé Mme Guigma. C’est en ce sens, soutient-elle que les femmes du Burkina se réjouissent de la paix retrouvée après les récentes turbulences de fin d’année. Des femmes, qui ont salué la sagesse et la clairvoyance du président du Faso. Elles ont rendu également hommage à sa contribution dans la résolution des crises en Côte d’Ivoire, au Togo, au Darfour et au Tchad.

Cultiver le dialogue et la solidarité

Pour Gisèle Guigma, les femmes du Burkina doivent cultiver le dialogue et la tolérance pour mieux cimenter la cohésion en leur sein afin de faciliter l’action du gouvernement et l’intervention de ses partenaires au développement dans la lutte contre la pauvreté. Elle a également invité ses sœurs à avoir une pensée particulière pour bon nombre d’entre elles qui souffrent dans leur chair et dans leur cœur.

Il s’agit, note-t-elle, de celles vivant dans les campagnes qui ploient sous le poids des travaux champêtres et domestiques et dont les efforts sont peu capitalisés dans les statistiques économiques. « Pourtant le combat des femmes pour leur émancipation s’oriente de plus en plus vers les dimensions d’un monde plus juste et démocratique ». C’est pourquoi Chantal Compaoré a recommandé ceci : « notre lutte contre l’exclusion sociale, la pauvreté et les violences doit reposer sur la solidarité. C’est à ce prix que nous pourrons surmonter les obstacles et parvenir à une amélioration de notre situation. »

Elle s’est réjouie de la forte participation des femmes aux élections municipales du 23 avril 2006, ayant permis à plusieurs d’entre elles d’être élèvées au sein des conseils municipaux. Pour les combats à venir, Chantal Compaoré invite les femmes à consolider leur place dans la gestion de la cité.

Elle les exhorte également à faire en sorte qu’il n’y ait point de secteur où l’on ne rencontre des femmes aux premières loges. « Les élections législatives de 2007 constituent un tremplin pour plusieurs d’entre nous, d’accéder aux structures de prises de décision. Pour ce faire, je vous exhorte à vous inscrire massivement et les candidates, à mieux se positionner sur les listes électorales », a dit en outre la Première dame du Burkina Faso. En réponse aux vœux de bonheur, de paix et de prospérité que les femmes lui ont adressés, Chantal Compaoré a réitéré les siens à leur endroit.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya

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