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Partis politiques : Un nouveau-né se présente à la presse

Publié le samedi 20 janvier 2007 à 08h36min

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Antoine Ouaré

Le Rassemblement populaire des citoyens (RPC) est le nouveau-né des partis politiques au Burkina Faso. Reconnu officiellement le 13 décembre 2006, ce parti qui ambitionne de « promouvoir une autre manière de faire la politique », a été présenté à la presse le 18 janvier 2006 à Ouagadougou.

« Notre parti se donne pour ambition de promouvoir et de défendre les valeurs fondamentales de la République (...). Pour nous, faire la politique, c’est d’abord accepter de s’engager pour le peuple, de prendre à bras-le-corps ses problèmes, travailler de manière désintéressée. Ces valeurs sont en danger dans notre pays.

Au moment où semble s’installer dans notre opinion le doute et la lassitude vis-à-vis de l’engagement politique, notre parti ambitionne de promouvoir une autre manière de faire la politique ».

C’est en ces termes que le président du Rassemblement populaire des citoyens (RPC), Antoine Ouaré, a justifié la naissance de son parti devant les journalistes, le 18 janvier dernier, à Ouagadougou. Reconnu officiellement le 13 décembre 2006, ce parti a choisi pour emblème « le buste d’un coq rouge à forte crête ».

Il dit sonner, à l’image du coq, une aube nouvelle pour les Burkinabè. Inscrivant la conquête de la liberté et de l’égalité au nombre des défis les plus pressants du peuple burkinabè, le RPC se donne pour devise « Liberté de choix, égalité des chances », avec la couleur jaune or qui matérialise la prospérité et la brillance. Au chapitre de son orientation politique et de son projet de société, les responsables du parti indiquent que celui-ci ne se situe pas dans une perspective idéologique classique, refuse de se placer dans le débat gauche/droite et « fonde sa démarche sur la recherche de solutions pragmatiques aux nombreux défis qui assaillent notre pays et notre peuple ».

Faisant le constat que « le premier emploi des jeunes au Burkina Faso est le chômage », le RPC fait de la promotion de l’emploi un des axes majeurs de son projet de société. Parti populaire, ancré dans les valeurs historiques du peuple ainsi qu’il se réclame, ce parti se dit aussi d’une vocation panafricaine et internationale, croyant à l’intégration des peuples. Le parti dit fonder également son fonctionnement sur des principes cardinaux. Ce sont entre autres : le principe de la démocratie transversale, de la démocratie participative, de la collégialité, etc.

La situation nationale et surtout les événements de fin décembre dernier, n’ont pas échappé à l’analyse du président du RCP. Pour lui, ces événements sont révélateurs d’un malaise social. En effet, précise-t-il, « le dur labeur de notre peuple et l’assistance de la communauté internationale ont permis à notre pays d’amasser beaucoup de richesses qui n’ont, malheureusement pas, profité à tous ».

En outre, poursuit Antoine Ouaré, la nécessité d’opérer une rupture et de gérer autrement le processus de développement s’impose. L’ascenseur social étant, de son avis, en panne, toute chose « qui fait que ceux qui sont en haut, restent en haut, et ceux qui sont en bas n’ont jamais la chance de monter, le Burkina Faso a besoin d’un nouveau partage ». Les questions des journalistes ont porté, entre autres, sur la position du RPC par rapport à la majorité et à l’opposition, le supposé parrainage du parti par Zéphirin Diabré, l’implantation du parti, etc.

Le RCP n’est ni de la mouvance présidentielle, ni de l’opposition, a répondu Antoine Ouaré, tout en précisant qu’il soutient l’action du président du Faso. Le transfuge du parti au pouvoir n’a pas manqué d’adresser des critiques à son ancien parti : « Le CDP n’est plus un parti de masse. C’est une nomenclatura qui décide et on ne peut pas continuer comme ça

Ce parti n’a plus d’idéal et les gens y sont pour défendre des intérêts individuels et non ceux du peuple », a laisser entendre Antoine Ouaré. Quant au supposé parrainage de l’ex-administrateur associé du PNUD, Zéphirin Diabré, les responsables du parti sont catégoriques. Pour eux, celui-ci n’est pas de leur parti. Le parti étant encore nouveau, son implantation se poursuit progressivement à travers le pays, a conclut M. Ouaré.

Ladji BAMA (Stagiaire)

Sidwaya

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