travers le monde, pour arrêter le carnage en cas de conflit, il faut le plus souvent une force d’interposition constituée de l’ONU. Ainsi a été le cas en RD Congo en 2003 où le conflit a fait environ trois millions de morts. Pour mettre en exergue les difficultés rencontrées par l’Organisation des Nations unies pour mobiliser les fonds et les casques bleus au profit de la région du Liturie, l’Office national du film (ONF) du Canada a tourné un film documentaire d’une heure trente dénommé « Le prix de la paix ».

Ce film met en évidence le problème des conflits éthniques, d’enfants-soldats, des maladies telles que le choléra dû au manque l’hygiène, de la circulation incontrôlée des armes en temps de guerre, mais aussi des guéguerres autour des ressources naturelles (l’or, pour le cas de Bounia). Après la projection du film, s’en est suivi un débat.

Plusieurs participants se sont souciés de l’avenir des enfants-soldats et de la pauvreté qui sévit dans un pays de plus de 23 millions km2. Des observateurs burkinabè de la crise ont relevé le manque d’infrastructures routières et l’insécurité qui y prévaut.

Toutefois pour les modérateurs dont l’ambassadeur du Canada, Louis Robert Daigle et celui du Mali, Toumani Sissoko, la RD Congo a réussi à asseoir démocratiquement un président. Par ailleurs, plusieurs chefs de guerre ont opté pour la résolution des incompréhensions par le dialogue. Ce qui laisse espérer que les nombreux problèmes dûs à la guerre trouveront au fur et à mesure un solutionnent. La projection a été organisée par l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) et l’ambassade du Canada au Burkina Faso.

Hamadou TOURE

Sidwaya