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Union pour la République : Réussir sans excès ni passion les législatives de 2007

Publié le mercredi 17 janvier 2007 à 08h29min

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Toussaint Abel Coulibaly

A l’occasion de la nouvelle année, le président de l’Union pour la République (L’UPR), Toussaint Abel Coulibaly présente ses voux les meilleurs de 2007 aux Burkinabè. Dans la déclaration ci-dessous, il appelle ses militants à mieux s’armer pour les législatives de 2007 et condamné les heurts entre forces et défense et de sécurité, des 20 et 21 décembre 2006.

S’unir pour la cause de la république, tel est le principal objectif qui a soutendu la création de notre parti le 20 juillet 2004 à la Maison du retraité Antoine Nanga au secteur n°9 (Goughin) à Ouagadougou. Il faut rappeler qu’après quelques mois passés à l’Assemblée nationale et le constat des divisions qui y étaient en cours, j’ai entrepris les démarches auprès de mes collègues pour aboutir à la création de ce parti politique. Le terme « l’union fait la force » prend tout son sens à travers ce rappel et fixe par la même occasion, les conditions d’appartenance à l’UPR, l’Union pour l’intérêt supérieur du Burkina Faso.

A ce jour, par la même procédure, l’UPR compte 7 députés à l’Assemblée nationale et son Président est en même temps, le président du groupe parlementaire CFR (majorité).

Les élections municipales du 23 avril 2006 et leur suite ont permis à l’UPR d’avoir près de 800 conseillers municipaux et régionaux et le parti dirige huit (8) communes.

L’union au sommet n’aurait pas pu se réaliser et produire les résultats ci-dessus sans l’adhésion totale des militants de base qui, à l’instar des six (6) députés qui ont décidé de créer pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un parti politique à l’Assemblée nationale, ont ouvré sans relâche. Les Burkinabè étaient plutôt habitués à « l’éclatement » des alliances une fois que leurs initiateurs atteignaient ou n’atteignaient pas leurs objectifs très souvent basés sur le court terme.

Je voudrais à l’occasion de l’année nouvelle rendre hommage à toutes les femmes et tous les hommes qui ont contribué à nous donner raison de nous être regroupés. Je félicite l’ensemble des membres du bureau exécutif national, les militantes et militants de l’Union pour la République (UPR) pour leur sens du devoir qui a permis à notre parti de se hisser au troisième rang des forces politiques du Burkina Faso (après moins de (2) ans d’existence) lors des élections municipales du 23 avril 2006.

Je profite de la même occasion pour inviter les militantes et militants de l’UPR à redoubler d’ardeur au travail afin de conforter cette position lors des élections législatives du 6 mai 2007.

Tout en vous félicitant pour les résultats obtenus, je vous exhorte à maintenir et à renforcer la cohésion du parti partout où il est implanté, à accepter les difficultés liées à l’obtention de bons résultats pour qu’au soir du 6 mai 2007 nous puissions connaître la joie des bonnes récoltes. Nous devons éviter que le spectre de la division. que pourraient introduire certains assoiffés de pouvoir, prenne corps en sein de l’UPR.

Faisons en sorte de demeurer humbles et modestes dans tous les actes que nous poserons parce que c’est « le serpent caché qui grossit », Notre position sur l’échiquier politique national nous impose de servir notre pays en toute modestie et loyauté,

L’UPR s’étant inscrit dans la mouvance présidentielle dès sa création, nous devons entretenir des relations de partenariat avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de celui que nous soutenons tous pour l’accomplissement de sa mission à la tête de l’Etat Burkinabé. Pour ce faire, la concertation bilatérale du sommet à la base, devra impérativement remplacer les actes et propos désobligeants des extrémistes des deux partis politiques.

Telle est la nouvelle démarche adoptée par la direction de l’UPR. Mon souhait est que le même message soit porté à l’attention des militants CDP par la direction de leur parti.

Dans quelques jours débutera le processus électoral pour les législatives du 6 mai 2007. Sans avoir la prétention que les candidats et militants de l’un ou l’autre des partis appelleront à voter pour une liste qui n’est pas la leur, chacun devra faire preuve de retenue pour que lesdites élections se déroulent dans la paix, la transparence et l’équité afin que les résultats soient acceptés par tous.

L’adversité ne doit pas se muer en animosité quel que soit l’enjeu parce que nous parlons tous de construction du Burkina Faso et c’est aux électeurs de départager les candidats. La fraude, les intimidations, "achat de consciences qui prennent les électeurs en otage doivent être abandonnés au profit de propositions concrètes pour l’amélioration des conditions de vie des populations auxquelles nous demandons de nous accorder leurs suffrages. Tout ce qui précède ne peut être réalisé si la CENI et ses démembrements ne mettent pas tout en ouvre pour que chaque Burkinabè en âge de voter obtienne sa carte d’électeur s’il en exprime le besoin. Les discriminations lors des inscriptions sur les listes électorales doivent être bannies si nous voulons avoir des élections qui reflètent notre démocratie qui, si elle est irréversible, demeure une quête permanente et nous commande de ne pas « dormir sur nos lauriers ». L’expression plurielle est à mon avis, un des gages du maintien de la dynamique amorcée depuis plus d’une décennie dans notre pays.

Le 6 mai prochain, nous amorcerons un autre virage sur la longue route qui mène au développement harmonieux de notre pays dans la démocratie et la paix sociale. Faisons en sorte de le réussir sans excès ni passion.

En ce début d’année, j’ai une pensée pour tous nos militantes et militants qui ont quitté ce monde depuis la création du parti, pour ceux ou celles qui sont malades ou privés de liberté, particulièrement nos camarades de Boussouma province du Boulgou) qui sont détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Tenkodogo ainsi qu’à leurs familles.

Bonne et heureuse année 2007 à toutes et à tous, dans la paix, la santé, la prospérité, la longévité, le bonheur et le succès dans nos entreprises constructives. Que l’année 2007 soit pour nous, celle de la concrétisation de nos projets individuels et collectifs et nous apporte tout ce qui peut contribuer à nous rendre heureux et donner de l’espoir à ceux qui pensent l’avoir perdu.

L’esprit d’union qui a prévalu à la création de notre parti, sa dénomination et ses ambitions pour le Burkina Faso me commandent de m’exprimer par rapport aux évènements des 20 et 21 décembre 2006 dans notre belle capitale.

Les forces de défense et de sécurité, telle est l’appellation de ces Burkinabè chargés de défendre la République, ses institutions et ses habitants. Parmi tant de professions dans notre pays, ils ont, choisi celle du don de soi pour les autres, ce qui fait d’eux les personnes aux quelles le citoyen a recours dès qu’il se sent menacé, la république compte sur eux pour défendre son intégrité et eux seuls portent en permanence le drapeau burkinabè accroché à leurs tenues distinctives. Toutes ces raisons devraient suffire pour que « nos militaires » et « nos policiers » que nous regardons avec des yeux admiratifs soient plus que jamais unis. Ce que le citoyen ordinaire admire le plus chez ces hommes en tenue c’est la discipline qui règne en leur sein, quel que soit le corps auquel ils appartiennent.

Je souhaite que nos forces de défense et de sécurité travaillent à maintenir cette sympathie que les populations ont pour elles. Il faut absolument éviter de laisser se développer au sein des populations le sentiment que les forces de défense et de sécurité ne sont pas forcément le rempart sûr auquel elles pourraient « s’adosser » en tous temps et en tous lieux. Il est certain que des manifestations d’humeur de la part d’autres Burkinabè n’auraient pas eu le même impact sur les populations d’où l’obligation pour nous d’apporter notre contribution au maintien de la paix (sans prétendre une inversion des rôles) car nous sommes tous interpellés.

C’est pourquoi, nous lançons un appel à la retenue et au pardon à l’ensemble de nos vaillantes forces de défense et de sécurité afin d’entretenir leur bonne image au sein des populations burkinabè dans un premier temps et à l’extérieur de notre pays, ensuite.

« Nos militaires » et « nos policiers » sont bien appréciés dans le cadre des opérations de maintien de la paix à travers le monde. Devons-nous, quel que soit le motif, en arriver à une situation où ni les Burkinabè ni la communauté internationale n’ont plus la même estime pour elles ? Ma réponse et certainement la leur ; c’est non. Le dialogue et la concertation en toutes circonstances, la libre expression dans le respect des règles établies, telles sont les suggestions que nous faisons aux acteurs.

L’UPR par ma voix, souhaite vivement que les événements malheureux qui ont opposé des éléments de nos forces de défense et de sécurité soient définitivement mis sur le compte du passé avec cette année 2006 qui s’achève. Que l’année 2007 soit celle du renforcement de la cohésion entre tous les Burkinabè en général et particulièrement, ceux qui ont fini l’année 2006 avec les risques de division dont notre pays n’a pas besoin.

Nous devons chacun dans son domaine, contribuer à apaiser ce pays que nous aimons tous. La majorité, l’opposition, la société civile, tous les citoyens sont concernés et personne ne doit « jeter de l’huile sur un feu qui ne l’épargnera pas ».

Le dialogue étant l’arme des forts, nous demandons à nos forces de défense et de sécurité d’utiliser cette arme de dialogue au détriment de celle qui fait partie de leurs outils de travail quotidien dans les cas comme ceux qui ont conduit à la situation que nous déplorons tous.

Ce que nous n’avons pas construit dans l’unité, nous ne le construirons pas dans la division. Telle est la conclusion à laquelle nous devons tous parvenir, quel que soit ce que nous nous reprochons les uns aux autres.

Que l’année 2007 soit celle d’une très bonne pluviométrie (sans inondation) avec un excédent céréalier dans toutes les contrées du pays.

Le Président de l’UPR,
Maître Toussaint Abel COULIBALY,
Député à l’Assemblée nationale

Sidwaya

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