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Dialogue politique intertogolais : Vers des élections législatives « propres »

Publié le mercredi 17 janvier 2007 à 08h10min

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Réuni à Ouagadougou le 16 janvier 2007 sous l’égide du facilitateur Blaise Compaoré et en présence du représentant de l’Union européenne (UE) et de celui de la CEDEAO, le comité de suivi de l’Accord politique global togolais est parvenu à d’importantes conclusions qui devront permettre la tenue d’élections législatives crédibles et ouvertes à tous, le 24 juin prochain.

Adoption d’une carte d’électeur sécurisée avec photo numérisée, utilisation de kits pour l’établissement du fichier électoral, prise de décision consensuelle au niveau de la CENI et à défaut, à la majorité qualifiée des 2/3 des membres présents au premier tour, puis à la majorité relative au second tour, voilà les principales recommandations auxquelles est parvenue la troisième session du comité de suivi de l’Accord politique global togolais.

Des recommandations pertinentes, obtenues dans un « climat serein » comme l’a indiqué le ministre burkinabè de la
Sécurité Djibrill Yipéné Bassolé, lequel accompagnait le facilitateur Blaise Compaoré avec ses collègues Youssouf Ouédraogo en charge des Affaires étrangères et Jean de Dieu Somda, délégué à la Coopération régionale.

Une sérénité dont avait besoin l’ensemble de la classe politique togolaise si tant est que les points d’achoppement entre les différentes parties étaient en passe de se « cristalliser » au point de constituer des écueils sur le chemin de la paix et de la réconciliation nationale et donc pour la tenue des législatives à la date du 24 juin 2007. Il vous souviendra que lors de la constitution du gouvernement d’union nationale consécutivement à la signature de l’Accord politique global, l’Union des forces du changement (UFC), de Gilchrist Olympio s’était désisté, au motif que le contentieux politique n’était pas totalement épuisé. Entre autres griefs soulevés par l’UFC, le peu de cas à elle faite lors de la composition dudit gouvernement, notamment le refus de lui octroyer la primature et la proposition de strapontins peu prestigieux.

L’UFC de Gilchrist Olympio bientôt au gouvernement

Aussi, le vieux contentieux des droits humains demeurant en l’état, l’UFC demandait qu’il soit vidé avant toute réconciliation. Des griefs qui se sont quelque peu alourdis dernièrement avec la célébration en grande pompe par le régime de Lomé de la date du 13 janvier 1967, commémorative de la prise de commandement du général Gnassingbé Eyadéma au Togo.

« Cela n’est pas de nature à hâter la réconciliation » avait déclaré un porte-parole de l’UFC. C’est dire si les ressentiments subsistent 40 ans après l’assassinat du père de l’indépendance togolaise, Sylvanius Olympio.

Toute chose qui a fait dire à certains observateurs que les familles Gnassingbé et Olympio ont « pris en otage » la politique togolaise et par ricochet, le peuple entier. Lequel dans sa grande majorité aspire à la paix, comme ne cesse de le rappeler le facilitateur Blaise Compaoré.

A quelques mois de la tenue des législatives, cela faisait un peu désordre, et il urgeait de renouer les fils du dialogue pour que celles-ci se déroulent dans un climat serein et avec tous les partis politiques. C’est chose faite avec cette troisième session du comité de suivi, d’autant qu’il a exhorté les deux parties (le gouvernement

et l’opposition) « à poursuivre leurs concertations en vue de parvenir à l’entrée de l’UFC au gouvernement d’union nationale ». A la date du 27 février prévue pour la tenue de la prochaine réunion du comité de suivi, nul doute que ces différentes recommandations et suggestions auront connu un début d’application. Le chemin des élections législatives est donc de plus en plus balisé.

Boubacar SY

Sidwaya

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