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Caisses populaires du Plateau central : Réflexion autour d’un système financier compétitif

Publié le mercredi 14 avril 2004 à 07h27min

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L’Union régionale des Caisses populaires du Plateau central (URCPPC) a organisé, samedi 10 avril 2004 à Ouagadougou, une conférence afin de réfléchir sur des nouvelles orientations pour mieux servir la clientèle.

"Quelle organisation pour un système financier coopératif plus compétitif : le cas du RCPB" ? C’est sous ce thème que l’Union régionale des Caisses populaires du Plateau central (URCPPC) a organisé dans la matinée du samedi 10 avril 2004, sa conférence à Ouagadougou. A travers une diffusion documentaire et un explosé, les participants venus des provinces du Kadiogo, du Bazèga, de l’Oubritenga et du Koulpélogo ont réfléchi aux nouvelles orientations pour mieux servir leur clientèle. "C’est un défi majeur qui se pose à notre institution de micro-finance au moment où la concurrence devient de plus en plus rude avec les banques", a indiqué le président du conseil d’administration de l’URCPPC, M. Tasséré Ouédraogo.

C’est en 1972 que les premières Caisses populaires ont fait leur apparition au Burkina Faso dans la province de la Bougouriba. Ce n’est qu’en 1886 que ce système financier coopératif fera son entrée dans le Plateau central. Aujourd’hui, l’URCPPC compte dix-sept (17) caisses populaires et représente 50% du chiffre d’affaires du Réseau des Caisses populaires du Burkina (RCPB). "130 bureaux, 340 000 membres, 21 milliards d’épargne, 15 milliards de crédit", tel est en chiffres, le poids des caisses populaires dans l’économie et les finances burkinabè. Malgré cette expansion, les dirigeants et le personnel des Caisses populaires du Plateau central sont conscients des menaces auxquelles leur institution est exposée dans le domaine de la micro-finance. Car, nombre de caisses populaires ne sont pas électrifiées. La quasi-totalité d’entre elles connaissent une gestion manuelle. Ce qui entache dans une certaine mesure, la rentabilité, la bonne gouvernance et la qualité des prestations. "La conférence a pour but, de penser à l’avenir en terme de services financiers adaptés. Elle n’a pas l’ambition de trouver des solutions mais d’attirer l’attention sur les préoccupations en vue de permettre aux caisses d’aller là où les banques ne trouvent pas d’intérêt", a souligné Marc Nion, directeur de l’URCPPB.

Dans son exposé, la conférencière, Mme Marie Thérèse Brunnel du Centre d’innovation financière (CIF) partira de l’expérience centenaire de la micro-finance au Canada pour faire ressortir les forces et les faiblesses des Caisses populaires au Burkina Faso. Elle bâtira son argumentaire sur quatre interrogations : "Pourquoi et quand changer l’organisation ? Changer vers quelle organisation ? Comment faire le changement ? Comment vivre l’organisation ?". Mme Brunnel notera qu’en 30 ans, le RCPB a su construire un système financier coopératif dans lequel les entités sont autonomes et solidaires.

Néanmoins, "le réseau doit tenir compte des mutations nécessaires pour s’adapter au rythme de l’évolution des populations et offrir des prestations de qualité", a clamé la conférencière. Car, seule la Caisse populaire de Cissin connaît une gestion informatisée. Cette faiblesse dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication engendre des lenteurs dans les prestations, notamment le traitement des dossiers. Mme Brunnel a appelé d’une part, l’URPPC à repenser ses mécanismes de décisions qui sont longs, lents et coûteux et d’autre part, à profiter de l’opportunité technologique pour mieux servir sa clientèle.

Jolivet Emmaüs Sidibé
PAG BELEGUEM
Sidwaya

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