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Campagne cotonnière 2005-2006 : Pas d’argent pour payer les producteurs

Publié le lundi 15 janvier 2007 à 07h18min

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L’Association professionnelle du coton du Burkina (AICB) créée le 26 février 2006 et constituée par la SOFITEX, la SOCOMA et Faso coton, n’est certainement pas encore, connue du grand public.

Le vendredi 12 janvier 2007 au Splendid hôtel de Ouagadougou, ses responsables dont François Traoré de l’UNPCB, se sont entretenus avec la presse nationale autour des difficultés que connaît la filière coton burkinabè à l’heure de la commercialisation de la production nationale de l’or blanc.

Présenter l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB), décrire la situation actuelle de la filière coton au Burkina Faso, les perspectives d’amélioration de la production et de la commercialisation de l’or blanc, ont été les objectifs essentiels de la rencontre de presse organisée le vendredi 12 janvier 2007 à Ouagadougou.

L’AICB entendait indiquer aux hommes de médias que la gestion, sur le plan fonctionnel, de la filière coton lui est désormais confiée sans immixtion de l’Etat qui assure un rôle de surveillance et veille au respect des dispositions du cahier des charges applicable aux différents opérateurs. "Certes, le Burkina possède un avantage comparatif dans la production du coton, mais cet avantage est menacé d’une part par les distorsions du marché mondial liées aux mesures de soutien des grands pays producteurs et d’autre part, par l’évolution défavorable du taux de change euro dollar et donc F CFA/dollar du fait de la parité fixe. A ces facteurs s’ajoute le double effet des progrès techniques et de la concurrence grandissante...", s’indigne l’AICB.

La campagne de commercialisation du coton a débuté depuis le mois d’octobre 2006 au prix de 165 F CFA le kilogramme. Au cours de la conférence de presse, les interlocuteurs des hommes de médias ont relevé le manque d’argent pour l’achat du coton. Et ce en raison de "l’évolution des paramètres internationaux," selon Jonas Bayoulou, inspecteur général de la SOFITEX. Les trois sociétés qui souhaiteraient l’obtention de crédit supplémentaire seraient confrontées à une certaine résistance des banques.

Avec l’appui des différents partenaires techniques et financiers, les responsables de la SOFITEX, de la SOCOMA et de Faso coton disent mettre tout en oeuvre pour une issue pour la commercialisation des productions des braves paysans qui, on l’imagine, sont bien désespérés. A propos de l’introduction du coton transgénique, le Burkina Faso n’aurait plus le choix devant ce qui se passe dans le monde.

Dans ce sens, François Traoré, président de l’AICB est revenu sur les multiples avantages liés à l’introduction du coton transgénique. Il s’agit notamment de la réduction de la quantité d’engrais utilisés et le temps nécessaire à l’entretien des champs. Le problème du foncier, à l’origine de conflits répétés entre agriculture et éleveurs, tout comme la dégradation des sols, ont constitué des points d’échanges.

Par Philippe BAMA

Le Pays

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