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Grogne dans l’armée : La valse des bérets rouges

Publié le lundi 15 janvier 2007 à 07h50min

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Après les affrontements meurtriers entre militaires et policiers des 20 et 21 décembre 2006 suivis, une semaine plus tard, de frondes armées à Ouaga, Kaya et Bobo, est-on en train d’assister à ce qu’on pourrait appeler une valse des bérets rouges dans le commandement ?

La rumeur n’a pas tardé à se confirmer ; la grande muette vient d’entamer un redéploiement, sinon un repositionnement de ses cadres, consécutif aux secousses sismiques qui l’ont éprouvée en fin décembre 2006. Ainsi, certains officiers supérieurs commencent à faire les frais de la colère bruyante des hommes du rang.

Après le colonel Ignace Zoungrana qui a dû céder son bâton au lieutenant-colonel Moïse Minoungou au Groupement de commandement d’appui et de soutien (GCAS), on annonce maintenant le départ du colonel Sié Toé de la tête du Génie militaire au profit du colonel Josephat Zoungrana... le frère même de l’autre.

Si rien ne permet d’être catégorique dans cette valse, il nous revient tout de même que le colonel Honoré Traoré pourrait succéder au colonel Kodjo Lougué à la tête du Groupement central des armées (GCA), autrement dit le camp Guillaume.

Pour sa part le colonel Boureima Kéré, aide de camp du président du Faso, débarquerait à la D.O., la Division opérations de l’état-major général des armées (EMGA). Toujours dans le cercle rapproché du chef de l’Etat, le colonel Adénali Attogodan qui tient les commandes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) serait pressenti pour diriger la 1re Région militaire dont le commandement est basé à Kaya.

Ceux qui prétendent être dans le secret des dieux osent même avancer le départ du chef d’état-major général des armées, le général de brigade Ali Traoré, au profit du colonel Dominique Djendéré, patron actuel de l’armée de terre.

Ce n’est donc pas la fin de la série puisque, selon certaines sources, cette purge était des plus nécessaires dans la hiérarchie militaire. Mais n’allons pas trop vite en besogne.

Y a-t-il du reste voix plus crédible que celle de la Division Information de l’état-major général des armées ou la Direction de la communication du ministère de la Défense qui, à défaut de ne pas nous vendre la mèche, est en droit de nous la racheter ? Peut-être les semaines, ou même les jours à venir, nous en apprendront davantage, si tant il est vrai que la paix sociale et la stabilité du régime valent bien le sacrifice de quelques galonnés.

En tous les cas, les douloureux événements de la fin d’année constituent un avertissement sans frais. N’est-ce d’ailleurs pas prêcher à des convertis, puisque ceux perchés à la cime de l’Etat et des institutions ont les oreilles suffisamment ouvertes pour entendre la grogne, si ce n’est le grondement, de la base.
A bon entendeur donc, ... !

L’Observateur Paalga

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