Le président de la Chambre des communes du Canada, Peter Milliken et une délégation de députés ont expliqué le fonctionnement du système parlementaire canadien aux députés burkinabè à l’occasion d’un colloque, les 11 et 12 janvier 2007 à Ouagadougou. Ce colloque vise la promotion de la démocratie parlementaire et les échanges d’expériences.

Ils s’inscrit dans le cadre d’une tournée de Peter Milliken dans trois pays de la sous-région : Bénin, Mali et Burkina Faso. Le rapporteur du colloque, le député Mahama Sawadogo a laissé entendre que les échanges ont porté sur sept thèmes aussi riches les uns que les autres.

Ainsi, après une présentation du Canada aux députés burkinabè, ceux-ci ont été instruits de thèmes comme les élections et les partis politiques au Canada, le gouvernement parlementaire, le rôle des législateurs, la fonction du député et le rôle des médias et de la société civile.

D’autres sujets comme la perception du député par ses concitoyens au Canada, le comité parlementaire, femmes en politique et société ont également été développés pendant les deux jours de travaux. « Le moins qu’on puisse dire est qu’il a été un franc succès.

Pour une démocratie émergente comme celle du Burkina Faso, l’expérience parlementaire canadienne mérite d’être connue dans la perspective d’une amélioration continue de nos pratiques démocratiques », a relevé le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré.

Selon lui, « au delà des différences entre les systèmes politiques et partisans, l’action parlementaire a des constantes et donc des similitudes qui en font le prestige et la force. Sont de celles-ci, le pouvoir des commissions permanentes, le contrôle parlementaire sur le gouvernement, le statut des parlementaires... »

Pour Peter Milliken, « Nous avons appris davantage sur le fonctionnement de vos institutions politiques. En comparant nos expériences, nous avons découvert de nouveaux moyens de renforcer nos assemblées respectives ».

A l’issue du colloque, les deux présidents de parlement ont animé un point de presse au cours duquel Roch Marc Chritian Kaboré a fait comprendre que même si les députés burkinabè sont en fin de mission, « ce colloque est opportun car la fin de leur mandat ne met pas fin au fonctionnement du parlement ».

En cela, il a signifié qu’il feront des recommandations pour le futur. Enfin, le président Kaboré a émis l’idée de créer un cadre pour auditionner le gouvernement sur des questions d’actualité brûlante comme c’est le cas au Canada. « en dehors des questions orales, cette possibilité n’existe pas pour le moment au Burkina Faso », a regretté Roch Marc Chritian Kaboré.

Ali TRAORE

Sidwaya