LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Elections législatives : L’UNDD s’en démarque

Publié le vendredi 12 janvier 2007 à 07h41min

PARTAGER :                          

Mathieu N’DO

Le 9 janvier 2007 à 18 h, le Bureau exécutif national (BEN) de l’UNDD (Union nationale pour la démocratie et le développement) s’est retrouvé au lieu habituel de ses réunions, sur convocation de son président, Me Hermann Yaméogo. L’ordre du jour était le suivant : vie du parti, vie nationale, vie internationale.

Vie du parti

Sur ce premier point, les débats se font focalisés sur la préparation du congrès, lequel, pour des convenances internes au parti, a été définitivement fixé aux 9, 10 et 11 février 2007 à Ouagadougou.

Après quoi, la vice-présidente, Marlène Zebango, et le secrétaire général à la Communication et porte-parole du parti, Mathieu N’Do, ont fait un compte rendu de l’installation officielle du Mouvement de la jeunesse/UNDD de Côte d’Ivoire (MJ/UNDD-CI), à laquelle ils ont assisté. Les membres présents du BEN ont ainsi pu se féliciter de la détermination qui anime ces jeunes compatriotes de Côte d’Ivoire, de leur satisfaction d’être désormais étroitement associés à la vie politique de leur patrie, autant que de l’accueil qui a été réservé aux missionnaires du BEN.

Le BEN a encouragé la mise en place de structures du genre dans d’autres pays afin de parvenir, par une meilleure synergie des actions, à la prise en compte des préoccupations et des droits des Burkinabè de l’extérieur non seulement aux plans économique, social, mais politique.

Il a enfin décidé d’organiser, dans les meilleurs délais, une conférence sur le vote des Burkinabè de l’extérieur, et d’y convier les structures UNDD implantées hors du pays.

Vie nationale

Abordant le deuxième volet de l’ordre du jour, la réunion s’est penchée sur la mutinerie que le pays a connue les 19, 20 et 21 décembre 2006, et qui, depuis, semble se cancériser.

Revenant sur le forum de communication alternative organisé par le parti à ce sujet au centre de presse Norbert-Zongo le 27 décembre 2006, et qui a connu un franc succès, les membres du BEN se sont convenus de multiplier les initiatives pour amener le pouvoir à prendre la mesure de la situation.

La preuve est maintenant faite, ont-ils estimé, qu’il ne s’agit plus d’un simple coup de sang à cause du meurtre d’un militaire, ni uniquement de revendications purement catégorielles, mais bel et bien d’une révolte qui doit obliger à convoquer des Etats généraux des forces de défense et de sécurité et, plus encore, des Etats généraux de la nation car la crise ouverte au sein de l’armée n’est que le reflet de la crise générale qui couve au plan national et qui découle de la gouvernance dévoyée du pays.

Pour le BEN, le pouvoir est au bout du rouleau ; rattrapé par l’histoire, il fait face à ce qui n’est rien d’autre qu’une contestation de sa légitimité, portée par l’armée, en laquelle le peuple se reconnaît. Le pouvoir doit poser la question de confiance au peuple, ce qu’il ne saurait faire sans le préalable de la refondation des institutions et de la vie politique pour permettre la reconstruction démocratique du pays sur des fondations transparentes et légitimes qui ont toujours fait défaut.

Les membres participant à la réunion en sont, tout naturellement, venus à la question de l’organisation des législatives de 2007. Ils ont trouvé tout à fait méprisant et dangereux que, sourd au mécontentement généralisé et aux multiples critiques de l’opposition sur la conduite de notre processus électoral en particulier, le pouvoir lance, comme si de rien n’était, le processus de renouvellement de l’Assemblée nationale.

Cette attitude insouciante, irresponsable et autosuffisante est d’autant plus condamnable que la CENI, renouvelée dans les conditions scandaleuses que l’on sait après des élections présidentielle et municipales honteuses, reste plus que jamais disqualifiée pour organiser des élections marquées du sceau de la transparence et de l’équité.

Plus que jamais, le parti se démarque de cette façon de conduire le processus démocratique, réitère ses mises en garde et la nécessité d’une pause pour que, dans le cadre d’un dialogue républicain, des mesures correctrices et des solutions idoines puissent être trouvées pour remettre le processus démocratique sur de meilleurs rails. C’est par une mobilisation et une résistance civique constante contre le fait accompli et l’oppression institutionnalisée que nous parviendrons, ont estimé les membres du BEN, à cet objectif impérieux.

La privatisation de l’ONATEL a été évoquée, avant d’épuiser le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, comme étant une autre manifestation de la mainmise du pouvoir sur la vie politique et économique. Le BEN, après avoir fait le constat de toutes les liquidations de sociétés qui ne se sont pas toujours faites dans le souci du bien commun, s’est ému de cette dernière dilapidation d’un bien relevant du secteur stratégique, encore et surtout que, de notoriété publique, l’ONATEL ne passait pas pour une unité au creux de la vague, bien au contraire.

Vie internationale

Abordant ce chapitre, les membres du BEN se sont notamment penchés sur la situation nouvelle créée en Côte d’Ivoire par la proposition de dialogue interivoirien, et souhaité que celui-ci aboutisse et que le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, qui a personnellement beaucoup à se reprocher dans ce dossier ivoirien, s’y inscrive, pour une fois de manière sincère, parce qu’il y va de l’intérêt national et sous-régional.

Divers

Après que plusieurs points ont été évoqués en divers et que rendez-vous a été pris pour le mardi 16 janvier 2007 pour la présentation des voeux, la séance fut levée à 20 h.

Pour le BEN

Le secrétaire général à la Communication,
porte-parole de l’UNDD

Mathieu N’DO

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2007 à 14:23, par Millo En réponse à : > Elections législatives : L’UNDD s’en démarque

    Désolé ! Jeunesse de l’UNDD à l’extérieur (Point de depart, Cote d’Ivoire) ! CODECO (Milice inspirée des fameux patriotes en Cote d’Ivoire) !La seule situation internationale c’est seulement, encore et toujours la Côte d’Ivoire ! Comme s’il n’y avait que la Côte d’iVoire ! Comme si le problème majeur et prioritaires des Burkina en Côte d’Ivoire, c’était les élections. Quelqu’un s’est déjà adressé à Hermann qui, pendant que l’on égorgeait nos parents en CI, n’avait pour souci que leur droit à voter. Ce citoyen et intellectuel burkinabé appartenent à la société civile s’est exprimé en ces termes : "Monsieur Yaméogo, vous avez le droit de faire de la politique, mais si les burkinabé de Côte d’Ivoire sont des ETRES VOTANTS, ce sont d’abord des ETRES VIVANTS". Bref ! L’UNDD ne s’est jamais émue quand les droits des compatriotes sont violés, quand l’on a spolié et tué nous parents qui ont contruit cette belle nation. Quand il y a eu Tabou en 99, où était Maitre Yaméogo qui aime tant les burkinabé de l’exterieur ? Et puis, les burkinabé de l’exterieur se limitent-ils à ceux de la CI ?

    Monsieurs et Dames de l’UNDD, les burkinabé ont besoin d’un programme politique qui prenne en compte l’ensemble des prioccupations (santé, eau, éducation, ....). Arrêtez de nous ramener tout le temps en CI. La guerre en CI ne peut pas constituer un programme politique.

    Ouvrez les yeux, vous ne vous rendez pas compte qu’à force de vous scotcher sur la crise ivoirienne vous vous cassez le nez politiquement chaque jour ? A moin que les espèces sonnantes venues de la lagune Ebrié vous voilent la face ! Choisissez entre le bien être des bukinabé et la publicité aveugle et inutile pour gbagbo qui vous roulera lentement et surement dans la farine.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique