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Coupes africaines des clubs : Honte à l’ASFA

Publié le mercredi 14 avril 2004 à 09h44min

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On attendait des deux représentants burkinabé, après les préliminaires, qu’ils confirment que leur qualification pour le second tour n’était pas le fait du hasard.
Mais le week-end dernier, chacun d’eux a souffert à sa façon : l’EFO s’est fait surprendre à domicile (0-1) par le WAC et l’ASFA-Y est tombée de haut face à l’USMA d’Alger (1-8).

En pleine crise de confiance, les stellites, qui recevaient le Wydad Athletic Club (WAC) du Maroc, se sont logiquement inclinés par 1 but à 0. Une défaite qui ne leur garantit pas un voyage agréable dans quinze jours à Casablanca. L’équipe « Bleu et Blanc » est en effet apparue très empruntée samedi dernier au stade du 4-Août. Elle a présenté un visage peu reluisant au cours de cette partie qui a été morne.

La rencontre avait franchement du mal à démarrer et se résumait à une série de duels sur le côté droit du camp des locaux. L’EFO a beaucoup péché dans l’animation offensive et elle ne semblait pas suffisamment préparée pour livrer bataille.

Au cours des quarante cinq premières minutes, elle n’a pas donné l’impression de vouloir prendre le match à son compte. A dire vrai, le capitaine Madou Dossama et ses camarades ont manqué d’agressivité dans le jeu d’attaque. Les offensives manquaient aussi de percussion. Aussi, les visiteurs ont réussi à donner par instants du fil à retordre aux Burkinabè, loin d’être un véritable foudre de guerre.

Les stellistes ont étalé toute leur impuissance en ne parvenant pas à se jouer de l’arrière-garde adverse qui s’est montrée rigoureuse à l’image de son gardien de but Lamyaghri Nadir. Dans le secteur médian, le WAC, avec l’Ivoirien Jean Jacques Gosso Gosso dans un rôle de pourvoyeur de ballons, n’a pas laissé des espaces à son adversaire. Evoluant avec un seul attaquant de pointe en la personne de Mourad Erraji, la formation marocaine a ouvert la marque à la 64e minute par ce dernier sur une action personnelle alors que l’EFO était revenue des vestiaires avec de nouvelle intentions. Les poulains d’Iyollo Watunda Louis ont couru en vain après l’égalisation, qui leur aurait peut-être permis d’avoir l’espoir chevillé à l’âme.

Le cadeau de l’USMA à Boutef

Si les supporters stellsites ont quitté le stade avec une certaine amertume, ceux de l’ASFA-Y qui ont assisté à la rencontre de leurs rivaux faisaient triste mine, pour la simple raison que les nouvelles n’étaient pas bonnes du côté d’Alger. Au moment où la reine des stades était menée au score, l’ASFA-Yennenga buvait le calice jusqu’à la lie.

Comme pour célébrer la victoire du président Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 8 mars, le représentant algérien a passé huit buts au champion du Burkina Faso, qui n’a trouvé le chemin des filets adverses qu’une seule fois. Au vu du résultat, on peut dire que l’ASFA-Y n’a pas su fournir les efforts nécessaires et être performante défensivement, même si on invoquera comme cause de cette déconfiture le gazon synthétique.

Pour réussir une telle performance, les attaquants algériens ont dû tous aller à deux cent mille à l’heure. C’est la première fois, sauf erreur, qu’un club burkinabé se fait humilier de la sorte dans les coupes africaines. L’USMA, qui a fait le plein à domicile, viendra dans deux semaines à Ouaga sans aucune pression. Pour renverser la vapeur sur ses bases, l’ASFA-Y devra marquer 7 buts sans en encaisser aucun. Une mission bien difficile pour les « Jaune et Vert », qui feront à coup sûr leur adieu à la Ligue des champions.

Justin Daboné

Dans les coulisses

• Le résultat du match USMA- ASFA-Y a fait le bonheur de nombreux turfistes au 4 + 1 du dimanche 11 avril dernier. Comme si le score de ce match les avait inspirés, tous ceux qui ont joué le 8-1 au couplé gagnant ou au couplé placé A ont dû passer un bon lundi de pâques en engrangeant respectivement 56 000 et 11 000 FCFA. C’est sûr que des supporters « Jaune et Vert » faisaient partie des heureux gagnants, mais ils n’oseront pas confier à leurs proches qu’ils ont joué ces deux chiffres antonymes…

• La tribune attenante à la porte 10 du stade du 4-Août est considérée comme le quartier général de supporters de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) chaque fois que leur équipe à un rendez-vous important. Mais l’autre jour, à l’occasion des 16es de finale de la première coupe de la confédération, la tribune qu’ils occupent était désespérément vide ; certains étaient disséminés dans d’autres tribunes. C’est certain, les derniers résultats des stellites en championnat national ont fait que beaucoup d’entre eux, voyaient la défaite venir. Et ils ont peut-être eu raison de rester chez eux puisque les « Bleu et Blanc » n’ont pas joué au football.

• A quelques minutes du coup d’envoi, le trio arbitral malien, dirigé par Boubacar Sidibé, cherchait la feuille de match pour la vérification de l’identité des joueurs. Mais il a dû patienter un bon bout de temps puisqu’un membre de la Ligue du centre était allé faire des photocopies pour la presse. Il semble que la délégation marocaine était inquiète et se demandait si on n’était pas parti « wacker » la liste de leurs joueurs. Avec ce résultat en leur faveur, ils ont peut-être compris que la vérité se trouve sur la pelouse.

J.D.
L’Observateur Paalga

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