LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Affaire Norbert Zongo : Meetings et marches en vue pour la reouverture du dossier

Publié le jeudi 11 janvier 2007 à 07h27min

PARTAGER :                          

Solidarité et action unitaire citoyenne contre le non-lieu prononcé dans l’affaire Norbert Zongo ; ainsi, le Collectif des organisations de masse invite ses militants à manifester en faveur de la réouverture dudit dossier. Rendez-vous le samedi 3 février 2007 à travers le territoire national, comme nous l’apprend la lettre circulaire directive n°113 qui suit : •

Aux organisations démocratiques de masse et de partis politiques membres ; • aux Collectifs provinciaux, départementaux et de zones ; • aux militant(e) s et sympathisant(e)s du pays réel.

Le 13 décembre 2006, les militant(e)s et sympathisant (e) s du pays réel, les démocrates et progressistes de notre pays ont, dans une mobilisation exemplaire, à travers tout le pays, commémoré le 8e anniversaire du drame de Sapouy.

A cette occasion et dans son message, la coordination nationale du Collectif indiquait que le pays réel avait ressenti le non -lieu prononcé par le juge Wenceslas llboudo dans le dossier Norbert Zongo, « comme un second assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune, comme une forfaiture inacceptable de notre justice ».

En effet, la coordination nationale, analysant les raisons de cette forfaiture, s’est interrogée sur le comment, le pouvoir de la IVe République pouvait-il tenter un passage en force pour enterrer le dossier Norbert Zongo à travers le non-lieu pour Marcel Kafando et pour X, avec tous les éléments contenus dans le rapport de la Commission d’enquête indépendante (CEI) ainsi que les recommandations du rapport du Collège de sages ? Pourquoi le pouvoir de la IVe République, choisissait-il seulement maintenant, en ce début de quinquennat du président Compaoré, pour tenter d’enterrer le dossier Norbert Zongo ?

Militantes et militants du pays réel, Parmi les réponses à ces interrogations, la coordination nationale a retenu, entre autres, un fait important, à savoir que « c’est la lutte du Collectif qui a contraint le pouvoir de la IVe République à des concessions et à des réformes politiques importantes. C’est lorsque la pression du Collectif a baissé que le pouvoir et sa justice aux ordres ont cru le moment venu de tenter un enterrement du dossier Norbert Zongo ».

Au regard de l’évolution du dossier Norbert Zongo et de l’analyse qu’elle en a faite, la coordination nationale indiquait que « la parole est à l’action citoyenne dans le cadre d’une base encore plus large, pour la réouverture du dossier Norbert Zongo, contre l’impunité des crimes, contre la vie chère, pour les franchises scolaires et académiques, pour les libertés et la justice sociale ! ».

C’est pourquoi, la coordination nationale a appelé :
les travailleuses et travailleurs des secteurs publics, privés et de l’économie informelle ,
les élèves, étudiantes et étudiants ;
la vaillante jeunesse de notre pays ;
les commerçantes et commerçants ;
les démocrates et progressistes ;
les militantes et militants du pays réel ; à maintenir et développer la mobilisation en vue d’actions citoyennes pour exiger la réouverture du dossier Norbert Zongo et pour la satisfaction de la plate-forme d’action réactualisée du Collectif !

Une mobilisation conséquente

C’est dans ce sillage qu’elle a décidé de l’organisation en fin janvier 2007, de meetings-marches à travers tout le pays, contre le non-lieu, pour la réouverture du dossier Norbert Zongo, le jugement et le châtiment des auteurs des crimes de Sapouy ainsi que de leurs commanditaires !

Réunie le jeudi 28 décembre 2006 au Centre national de presse Norbert-Zongo a Ouagadougou. la Coordination nationale du Collectif précise les éléments d’organisation des manifestations décidées ainsi qu’il suit :

1. Des meetings-marches seront effectivement organisés sur toute l’étendue du territoire national par les organisations et partis politiques membres du Collectif et par les collectifs provinciaux ;

2. prenant en compte les délais d’acheminement de la présente, ainsi que les délais d’organisation de telles manifestations, surtout au sortir des fêtes de fin et de début d’année, la Coordination nationale a finalement retenu la date du samedi 3 février 2007 pour l’organisation effective desdits meetings-marches ;

3. La préparation desdites manifestations se fera à travers une mobilisation conséquente de toutes les organisations membres et des collectifs provinciaux et de zones, qui devront tenir des rencontres et autres assemblées générales d’information, de sensibilisation et de mobilisation autour de l’objet de ces manifestations, à savoir, « solidarité et action unitaire citoyenne contre le non- lieu, pour une réouverture du dossier Norbert Zongo, contre l’impunité des crimes, contre la vie chère, pour les franchises scolaires et académiques, pour les libertés et la justice sociale ! » ;

4. à Ouagadougou, les organisations et partis politiques membres, les collectifs de zones sont invités d’une part, à tenir des rencontres et autres assemblées générales préparatoires à la manifestation du 3 février 2007 autour du thème ci -dessus retenu, d’autre part, à désigner et à faire participer effectivement les militants expressément désignés, pour le comité d’organisation.

Compagnons de lutte, militants du pays réel ; vaillante jeunesse du Burkina Faso ; démocrates et progressistes du Burkina Faso,

L’impunité tue la démocratie ! Par notre mobilisation et nos actions citoyennes, exigeons la réouverture du dossier Norbert Zongo et de ses compagnons, exigeons vérité et justice pour toutes les victimes des crimes impunis, exigeons la satisfaction de la plate-forme d’action réactualisée du Collectif.

Non au non-lieu du juge Wenceslas Ilboudo ! Réouverture et instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo ! Toutes et tous aux meetings-marches du samedi 3 février 2007 !

Na an laara, an saara !

Ouagadougou, le 28 décembre 2006.

Pour la Coordination nationale, le bureau :

Le président du Collectif P/O Henri Compaoré MBDHP

Vice-président Tolé Sagnon Collectif CGT-B

Vice-président P/O Malik Y. Sawadogo Groupe du 14-Février

Rapporteurs

Jean-Claude Méda AJB

R. Ernest Traoré UGEB

Me Bénéwendé Sankara Collectif/avocats

Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2007 à 10:02, par natty En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : Meetings et marches en vue pour la reouverture du dossier

    chapeau aux organisateurs,plus ils se la passe lisse plus arrivera notre tour.
    burkin saka kounmou zoe yande.

    • Le 12 janvier 2007 à 12:46, par Citoyen En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : Meetings et marches en vue pour la reouverture du dossier

      Que la paix règne au Burkina et que les Hommes et Femmes de ce pays mettent plus l’accent sur le droit que la politique pour résoudre des questions de pur droit. Nul n’ignore que le Burkina a beaucoup besoin de sérénité pour décoler. Evitons donc tout ce qui peut créer le désordre et entraîner des situations impossibles à gérer. Pourquoi ne pas ajouter les victimes de la dernière crise entre forces de l’ordre ? Apparamment c’est moins grave pour les promoteurs de cette marche qui n’est rien d’autre que la suite logique d’un combat de politiciens désespérés. La justice n’a pas à être forcée par des marches pour résoudre des questions de droit. De grâce Battons nous avec le verbe et les idées, c’est ce dont nous avons besoin pour notre démocratie.

      • Le 14 janvier 2007 à 01:38, par Le Burki En réponse à : > Affaire Norbert Zongo : Meetings et marches en vue pour la reouverture du dossier

        Cher ami,
        La paix que vous appelez tant de vos voeux n’aurait pas existé au Burkina si ceux qui organisent les marchent n’étaient pas là et n’avaient pas veiller par les marches et grèves justement à ce que les dérives dictatoriales du pouvoir soient quelque peu contenues, Et pour combien de temps.
        Le burkina a besoin de sérénité pour décoller, je suis d’accord ! Mais il ne peut y avoir de sérénité quand des fils du pays sont assassinés et que la justice refuse de punir les coupables préférant se voiler la face. Si vous, vous préférez rester dans votre coin et invoquer simplement la paix, acceptez que d’autres tout aussi patriotes et conscients de l’importance de la paix, mais plus courageux et plus engagés prennent de leur temps et de leur énergie pour manifester dans le cadre des libertés que notre démocratie chèrement acquise leur offre. Eux au moins ils n’ont pas pris des armes quoique par moment les agissements du système en place légitimeraient bien le recours à cette option.
        Qu’appelez vous désordre ? Que de façon responsable des burkinabé descendent dans la rue pour manifester et revendiquer la lumière sur l’assassinat de Norbert Zongo, je ne vois pas en quoi cela ressemble à un desordre. A moins de prendre les responsables du Collectif pour des irresponsables qui à vos yeux sont des "politiciens désespérés".
        Qu’appelez vous "situations impossibles" à gérer ? Je ne vois pas là de quoi vous parlez, à moins que vous fassiez allusion aux dernières révoltes dans les casernes qui semblent vous avoir foutu la trouille au point de vouloir nier au Collectif son droit et sa liberté de programmer ses actions de terrain quand et où il le désire.
        Quant à votre suggestion d’ajouter les noms des victimes des émeutes de décembre, je vous trouve mal placé pour dire cela car vous ne pouvez pas en même temps abhorrer les marches et demander qu’on ajoute les noms de ces victimes. A quelles fin ?Mais sachez seulement que la Plate forme du Collectif même si elle ne cite que Norbert Zongo pour le symbole qu’il est (et ça nul ne le nie) vise aussi à faire la lumière sur tous les crimes impunis. Y compris ceux des victimes des 20 et 21 décembre, et peut être même à venir. Encore que dans le cas des victimes des 20 et 21, je crois que les choses sont assez connues. Et normalement dans une démocratie digne de ce nom, dans un pays qui veut vraiment décoller et vivre dans la paix, une information judiciaire aurait été ouverte et les responsables directs et indirects arrêtés. Mais de tout ça, rien. Les familles auront perdu les leurs, on leur demandera de secher les larmes, on les flattera peut être avec des idemnisations et on achetera ainsi la paix.
        Moi en tant que burkinabé, je ne veux pas de cette paix car ce n’en est pas une. si vous voulez la paix au burkina, la vraie paix, il faut sans doute le verbe, sans hypocrisie, mais il faut aussi la mobilisation et les actions de terrain de cette partie du peuple qui veille au grain.C’est même une chance pour le burkina. Je ne sais pas où vous êtes, mais si c’est en europe, pour ne prendre que le cas de la France, je vois chaque jour à la télé des manifestations de rue souvent violentes sans que le débat, le vrai (par rapport à nous en tout cas) ne soit occulté. Il n’empêche, les dirigeants écoutent souvent ces manifestants et leur apportent des réponses.
        Vous pouvez continuer à implorer la paix. je vous demande seulement de respecter la position de ceux qui marchent. En tout cas, moi le 03 février je serai parmi les manifestants avec une fierté toute burkinabé et avec la conviction que je contribue à éviter à mon pays des lendemains plus sombres.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique