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Le coton, c’est la vie

Publié le mercredi 10 janvier 2007 à 06h58min

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Pour un pays comme le Burkina Faso, "le coton ici, reconnaît un cotonculteur, c’est tout. Ça sert à construire nos écoles et nos centres de santé. Nous dépendons tous du coton. Mais si les prix restent bas, nous n’avons aucun espoir pour l’avenir".

Au Burkina Faso, la culture du coton représente 5 à 10% du produit intérieur brut (PIB) et également près de 30% des recettes d’exportation totales et plus de 60% des recettes d’exportation agricoles.

Le coton est par ailleurs la principale source d’entrée de devises du Burkina Faso. On estime à environ 500 000 le nombre de personnes qui vivent directement de cette culture et près de 2 000 000 celles qui vivent indirectement de la production de l’or blanc.

En dépit des graves problèmes sociaux et environnementaux qui ont accompagné l’expansion de la culture du coton, il reste que sans le coton, les revenus déjà bas des paysans le seraient encore plus. Il y aurait plus de pauvreté. Une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a constaté que les ménages cultivant le coton et le maïs ont un meilleur statut nutritionnel et des revenus plus élevés.

Pour pallier les pertes de devises, la paupérisation et bien d’autres maux consécutifs à la crise du coton, il est envisagé dans les mois à venir, la production de tournesol au Burkina Faso. Cette plante qui sera cultivée en plus du coton permettra au Burkina Faso de faire son entrée dans le cercle très fermé des producteurs de bioénergie. Aussi, dès la campagne agricole prochaine, le pays s’engage dans la production à grande échelle du coton OGM. 

Sur le plan économique, la culture du coton OGM entraînera indéniablement l’augmentation des rendements de 29 à 35% et la réduction de certaines charges. Il s’en suivra donc un accroissement de la compétitivité du coton burkinabè. Un gain supplémentaire de devises à hauteur de 28 milliards de F CFA est attendu.

15 milliards de F CFA représentant l’achat des pesticides seront économisés. La réduction du nombre de traitements chimiques des champs de coton est un gain en matière de protection de l’environnement. Aussi, au plan social, on peut légitimement s’attendre à un accroissement de revenus, donc à une réduction de la pauvreté.

Rabankhi Abou Bâkr ZIDA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2007 à 16:35 En réponse à : > Le coton, c’est la vie ?, Le coton OGM, c’est la mort !

    Mort de la biodiversité, de l’indépendance.

    Et oui, ceux qui fournissent ces cotons OGMs, fournissent quoi avec ! un herbicide qu’il faut acheter un groupe financier, et dont vous avez l’obligation de lui acheter.

    Plus de rendements, sur 2 ou 3 ans, et aprés c’est équivalent. Par contre, la quantité d’herbicides va en s’accroissant au fils des années, dues à l’accoutumence des plantes.

    Un FAUCHEUR d’OGM français, et achetant des vêtements en coton biologique.

  • Le 11 janvier 2007 à 10:56, par Michel En réponse à : > Le coton, c’est la vie

    Vous écrivez : "[...] la culture du coton OGM entraînera indéniablement l’augmentation des rendements de 29 à 35% et la réduction de certaines charges. [...]"

    Ceci est de la pure spéculation relevant du marketting, et pas du journalisme.

    " [...] Il s’en suivra donc un accroissement de la compétitivité du coton burkinabè. Un gain supplémentaire de devises à hauteur de 28 milliards de F CFA est attendu." [...]

    Encore de la spéculation publicitaire.
    Les OGM vont raser gratis. C’est pour cela qu’ils sont vendus très cher.

  • Le 29 octobre 2009 à 02:28, par potachou En réponse à : Le coton, c’est la vie

    "le coton ici, reconnaît un cotonculteur, c’est tout. Ça sert à construire nos écoles et nos centres de santé. Nous dépendons tous du coton. Mais si les prix restent bas, nous n’avons aucun espoir pour l’avenir"

    un cotonculteur ??? ca serait pas plutôt un rapport d’Oxfam ???

    mais bon courage quand même avec votre initiative coton... en espérant que les règles régissant l’OMC changent un jour...

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