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Front démocratique républicain : Déclaration sur les événements des 20 et 21 décembre 2006

Publié le mercredi 10 janvier 2007 à 07h18min

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Peuple du Burkina Faso,

Les 20 et 21 décembre 2006, la paix sociale, si chère et indispensable aux masses laborieuses en quête de pitance quotidienne, a été mise à très rude épreuve.

Ces événements inédits dans l’histoire pourtant tourmentée et mouvementée de notre jeune nation, au-delà de toute analyse factuelle, en appellent à la conscience citoyenne collective et à la responsabilité républicaine individuelle des leaders politiques et d’opinion.

C’est pourquoi, fidèle à la ligne défendue de la nécessité de l’instauration d’un dialogue social permanent et à sa tradition, par voie de presse, de tenir l’opinion publique informée des positions du parti sur toute question d’intérêt national, le Front Démocratique Républicain (FDR) tient, par cette déclaration, à dire sa désolation et sa profonde désapprobation desdits.

Au bilan de cette triste et regrettable nuit de règne des sans galons, le pays tout entier, à part naturellement Ies indécrottables et éternels pêcheurs en eaux troubles (que ceux qui se sentent morveux se mouchent) déplore des pertes de vies, d’importants dégâts humains et matériels, un profond traumatisme populaire et une image internationale contre-productive.

Face à un tel désastre, le Front Démocratique Républicain condamne sans ambages et avec la dernière énergie les fauteurs et les auteurs de cette ignoble vendetta digne de l’ère des hordes barbares. Nos forces de défense et de sécurité ne sauraient impunément se confondre à des bandes de pistoléros sans foi ni loi. C’est pourquoi, à la faveur de l’accalmie retrouvée, il est impérieux que les plus hautes autorités de notre pays sachent tirer toutes les conséquences de ce qui s’est passé durant la nuit du 20 au 21 décembre 2006, en termes de sanctions vigoureuses et de dispositions draconiennes à prendre, aux fins de prévenir à tout jamais des dérives de telle nature.

Excellence Monsieur le Président du Faso, en prêtant serment, presque un an jour pour jour avant la survenue de ces graves évènements, vous avez juré de protéger et de défendre le peuple burkinabè, ainsi que la constitution dont celui-ci s’est librement doté. Nulle part cette constitution n’autorise ce qui s’est passé durant cette nuit cauchemardesque. Le peuple burkinabè et sa constitution ont été dangereusement mis en péril.

Dans la plupart des foyers à Ouagadougou cette nuit-là, les pères de familles se sont sentis impuissants, devant des mères qui tremblaient pour leurs enfants affolés par ce concert d’armes à leurs portes plutôt que, habituellement, à la télévision, dans des films ou des pays qu’ils pensaient lointains et si différents du leur. Silencieusement, tout ce monde aujourd’hui a le regard secrètement tourné vers vous, vous implorant de le rassurer que nous sommes et demeurons dans l ‘Etat de droit démocratique au nom duquel vous vous êtes fait élire et assumez les charges des très hautes fonctions qui sont les vôtres.

Des voix cyniques et surnoises s’élèvent et s’élèveront sans nul doute du microcosme politique national sur le sujet, différentes dans leurs approches et philosophies de celle du FDR.

Pour sa part, notre parti, dont les militants sont majoritairement issus des couches sociales les plus faibles et démunies, est et restera attaché à cette valeur cardinale et essentielle à la survie individuelle et collective sur la terre libre de nos ancêtres qu’est la paix. Toutes circonstances et toutes situations y attentatoires se doivent d’être dénoncées, sans opportunisme ni collégialisme politique suicidaire aucun.

Vive la paix sociale, vive la démocratie au Burkina Faso

Landry Charlemagne KABORE,
Président du Front Démocratique Républicain

Sidwaya

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