Les 20 et 21 décembre 2006, les populations de la ville de Ouagadougou ont été témoins des scènes de violences survenues entre les forces de sécurité et de défense.

Ces manifestations d’une rare et d’une violence inattendue ont non seulement troublé la tranquillité et l’ordre publics, mais aussi entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels très importants.

En tant qu’institution oeuvrant pour la promotion et la défense des droits humains, la Commission nationale des Droits Humains (CNDH) :

. Déplore le recours fréquent aux armes et à la violence par les forces de sécurité et de défense comme moyen pour résoudre leurs différends ;

. Appelle les forces de sécurité et de défense au calme et à la retenue et à privilégier le dialogue et la concertation pour trouver des solutions pacifiques aux différends qui les opposent

. Invite les autorités publiques à examiner avec la plus grande attention les doléances de ces différents corps et à explorer les voies et moyens indispensables pour favoriser et renforcer la collaboration entre eux et permettre à chacun de remplir au mieux sa mission dans la paix et la sécurité.

Fait à Ouagadougou, le 22 décembre 2006

Le Président de la CNDH,
François de Sales DABO

Sidwaya