Trois semaines après la clôture de la XIIe édition de la Semaine nationale de la culture, notre pays va vivre un autre événement culturel de taille, à savoir le Festival international de jazz de Ouagadougou. Les mélomanes pourront suivre tous les soirs du 23 avril au 1er mai 2004, des concerts aux Centres culturels français Georges Méliès de Ouagadougou et Henri Matisse de Bobo-Dioulasso, au CENASA et au Centre culturel américain.

Ouagadougou doit abriter en novembre 2004, le 10e Sommet de la Francophonie et Jazz à Ouaga a fait un clin d’œil à cet événement en plaçant sa XIIe édition sous le thème "jazz, francophonie et brassage des cultures". Né en 1992 de l’initiative de Guy Maurette, alors directeur du Centre culturel français Georges Méliès, le festival Jazz à Ouaga a réussi à se tenir annuellement grâce au dynamisme et à l’abnégation de l’Association jazz à Ouaga. Certains partenaires contribuent également à la tenue régulière du festival. Pour illustrer les difficultés financières à chaque édition, le président de l’Association Jazz à Ouaga, Jean Marie Djiguimdé a révélé que cette année sur un budget prévisionnel de 72 millions CFA, il n’y a que 36 millions qui ont déjà été mobilisés. Le bureau de l’association a cité des noms de partenaires qui contribuent chaque année, à relever le défi du festival Jazz à Ouaga. C’est le cas par exemple de Hamilton qui accompagne le festival depuis 4 éditions comme partenaire officiel. Il y a entre autres, également, les Centres culturels français, le Centre culturel américain, l’ambassade de l’Allemagne, la coopération autrichienne, l’Agence intergouvernementale de la francophonie, l’ambassade royale des Pays-Bas, la communauté française de Belgique, le bureau de coopération suisse, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, l’ambassade de Chine.

Les musiciens attendus à cette XIIe édition viennent du Bénin, de la France du Congo-Brazzaville, de la Belgique, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de l’Allemagne, de la Hollande, du Mali et bien sûr, du Burkina Faso. Avec cet éventail d’artistes, Jazz à Ouaga veut proposer "des expériences fortes où le métissage et les apports donnent naissance à des genres hybrides sans cloisonnement ni rejet".

Après les concerts, des jams-sessions sont prévues chaque soir au jardin de l’Amitié Ouaga-Loudun pour permettre une meilleure communion entre artistes et mélomanes. Des ateliers de formation aux métiers de la musique vont se tenir pendant le festival au profit des artistes burkinabè.

Une des innovations de cette édition, sera la tenue le 29 avril au CENASA, d’une soirée "racines" avec des troupes traditionnelles bissas, peulhs et gourounsis.

La XIIe édition du festival jazz à Ouaga sera d’une telle intensité avec des concerts tous les soirs pendant les 9 jours de la manifestation.

Le ton sera donné le vendredi 23 avril au Centre culturel Georges Méliès avec John Arcadius (Bénin-communauté française de Belgique) et Saïd Ilboudo du Burkina.

Hamado NANA
Sidwaya