Consciente que le véritable développement doit prendre appui sur la culture et contribuer à la nourrir et à la renforcer, l’Association pour le développement économique, culturel et social du département de Séguénéga (ADECUSS) a porté sur les fonts baptismaux le festival Liwaga de ladite localité.

Manifestation annuelle depuis sa première édition en 1999, le festival s’est assigné deux objectifs principaux : favoriser le retour aux sources physique et psychologique, promouvoir, restaurer la culture du développement.

Et cela, dans la mesure où le festival, selon ses organisateurs, est né dans un contexte marqué par le reniement total de la culture nationale et locale. "Les effets conjugués du modernisme et d’une interprétation contestable du dogme de l’islam ont été tels que des troupes ont brûlé ou jeté à la poubelle, leurs instruments et leurs costumes", indique le directeur du festival, Mamadou Beloum. En effet, dans cette région fortement islamisée, "on considérait les pratiquants du Liwaga comme des païens", précise le directeur du festival.

C’est donc dans ce contexte de restauration des "richesses" culturelles de la région que le festival Liwaga de Séguénéga poursuit son petit bonhomme de chemin.

L’édition 2004 se tiendra du 22 au 25 avril prochains sous le thème : "Culture et promotion de la femme". Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale en sera la marraine.

A la date du 28 mars 2004, 19 troupes de danse étaient inscrites dont 11 troupes de Liwaga et 8 autres formes de danse. En marge de la compétition des troupes, une conférence-débat en mooré sera au menu et a pour thème : "Femme et pouvoir dans la société moaga".

Des manifestations sportives sont également prévues dont une course cycliste et la finale du tournoi de football en cours.

Dans sa démarche, le festival Liwaga de Séguénéga bénéficie de l’appui du programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées (PSIC).

Gabriel SAMA
Sidwaya