2007 ne verra pas le député Bernard Lédéa Ouédraogo sur le terrain des joutes politiques. Le président de la Fédération nationale des Groupements Naam, autrement appelé les Six « S » a tiré sa révérence de la politique. Cette information a été donné le 2 janvier dernier à Ouahigouya lors de la cérémonie de présentation des vœux des Six « S ».

Cette décision prise en début d’année marque une nouvelle donne politique. En rappel, Bernard Lédéa Ouédraogo avait reçu avec Tahéré Ouédraogo, dans la région du Nord, le blâme du CDP prononcé lors du dernier congrès du parti. Son départ, l’homme le justifie ainsi : « Je ne battrai plus campagne pour un mandat électif après mon mandat à l’Assemblée nationale, je cède ma place maintenant aux jeunes, mais psychologiquement, je suis au CDP, j’y reste jusqu’à ma mort ».

Cette déclaration a été saluée par les agents des Groupements Naam, car, selon eux, « la politique a fait perdre de nombreux financements aux Groupements Naam et opéré le retrait de nombreux partenaires techniques et financiers avec en sus, l’entrée des Groupements Naam dans une zone de turbulence ».

Cette turbulence se constate sur le terrain par le départ de plusieurs cadres techniques, le licenciement de personnel pour des difficultés financières, la fermeture de certaines cellules. Une situation qui ne laisse pas indifférente Mme Ouédraogo Maria, son épouse, qui a saisi l’occasion d’appeler au soutien de son époux : « Je vous demande de soutenir Bernard Lédéa Ouédraogo moralement car il a été marqué. » Et M. Ouédraogo de regretter son entrée en politique : « Je regrette d’avoir fait la politique ». J’ai cru que c’était pour la construction du Burkina Faso, en général et du Yatenga, en particulier. Mais, je me rends compte aujourd’hui qu’il ne le fallait pas ».

Perspectives

Bernard Lédéa Ouédraogo et son épouse

La page politique Bernard Lédéa tournée, le président des Six « S » compte s’attaquer à la reconquête de ses partenaires techniques et financiers afin de donner aux six « S », son lustre d’antan.

En définitive, Bernard Lédéa Ouédraogo quitte le navire politique mais entend terminer son mandat actuel à l’Assemblée nationale avant de céder le fauteuil.

Néanmoins, l’homme a profité de l’occasion pour mettre en garde ceux qui attisent le feu entre lui et Salif Diallo qu’il appelle affectueusement « son fils » : « Moi, je lui donne des conseils, tous ces menteurs, tous ces calomniateurs qui viennent mentir auprès de lui, qu’il sachent que ce sont des personnes qui ne construisent pas le pays ni sa propre politique ». « Salif Diallo est mon sang », a conclu Bernard Lédéa Ouédraogo.

Jean Victor OUEDRAOGO
AIB/Ouahigouya

Sidwaya